Européennes : à l’initiative de Salvini, un rendez-vous des nationalistes à Milan
Par AlAhed avec RFI
Une semaine avant les européennes, les nationalistes se mettent en scène ce samedi 18 mai 2019 à Milan, à l’initiative du ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini. Au programme : un meeting commun en début d’après-midi place du Dôme, en plein centre du fief lombard de l’homme fort de la Ligue, en présence notamment de la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen.
Ce sommet de l’extrême droite européenne, c’est du jamais-vu. On n’a jamais vu un rassemblement de cette nature dans une campagne européenne. Dans l'après-midi, sur la scène érigée sur la spectaculaire place du Dome, vont se succéder les représentants de 12 partis d’extrême droite.
Matteo Salvini pour l’Italie, Marine Le Pen pour la France, mais aussi des représentants d'Allemagne, d’Autriche, des Pays-Bas, de Slovaquie, de République tchèque, de Finlande, d'Estonie, de Belgique, de Bulgarie… « Ecrivons l'histoire ensemble ! », peut-on lire sur les affiches de campagne de Matteo Salvini.
Ce qui est sûr, c’est que l’image de cette « internationale d’extrême droite » est destinée à marquer les esprits à huit jours du scrutin, à montrer que la dynamique est du côté nationaliste. Signe que si les nationalistes ont le vent en poupe, la Ligue pourrait, à en croire les sondages, faire élire 20 eurodéputés de plus.
Beaucoup de monde à Milan, mais aussi des absents
Matteo Salvini et Marine Le Pen ont sillonné l'Europe ces dernières semaines dans l'espoir de créer un grand groupe d'eurodéputés pour changer de l'intérieur le visage de l'Union européenne. L'Italien se rêve en capitaine des populistes à Strasbourg. Mais ce rêve peut-il se concrétiser ? Telle est la question.
Malgré le travail de fond mené depuis plusieurs mois par Marine Le Pen et Matteo Salvini, le Fidesz de Viktor Orban, Premier ministre hongrois, et le PiS polonais, brilleront par leur absence. Ces deux formations refusent de siéger au sein du futur Parlement de Strasbourg dans le grand groupe souhaité par le duo Ligue-RN.
Pas de divergence sur l’immigration, mais ça coince sur la sortie ou non de l'Union européenne, le protectionnisme économique ou le rapport avec la Russie. « Dillués dans différents groupes, ils ne réussiront pas à peser dans le futur Parlement », se rassurait-on aujourd'hui dans le camp de l'ennemi numéro un du camp nationaliste, Emmanuel Macron, à quelques heures de ce grand meeting.