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Rapport Mueller : le ministre américain de la Justice refuse une nouvelle audition au Congrès

Rapport Mueller : le ministre américain de la Justice refuse une nouvelle audition au Congrès
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Par AlAhed avec France24

Le ministre américain de la Justice, William Barr, refuse de participer à une nouvelle audition sur le rapport Mueller, prévue jeudi à huis clos devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants.

Sous le feu des critiques démocrates, le ministre américain de la Justice, William Barr, a défendu mercredi 1er mai au Sénat sa gestion du rapport de Robert Mueller, le procureur spécial en charge de l'enquête sur les ingérences russes dans la présidentielle de 2016, mais a refusé de répéter l'exercice jeudi à la Chambre des représentants.

« Barr vient de nous informer qu'il n'assisterait pas à l'audience de demain », a déclaré à la presse le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Jerrold Nadler, à l'issue d'une audition houleuse au Sénat. Le démocrate estime que William Barr a peur de témoigner, vu « à quel point il a été malhonnête ».

La commission des Affaires judiciaires s'est engagée à remettre une citation à comparaître au ministre s'il ne se rendait pas à la convocation, a prévenu Hakeem Jeffries, membre démocrate de la Chambre des représentants.

"L'avocat du président"

Plus tôt dans la journée, des sénateurs ont assailli le ministre de questions pendant cinq heures lors de sa première comparution au Congrès depuis la publication du rapport de Robert Mueller le 18 avril.

Les démocrates l'ont accusé d'être « partial » ou de se comporter comme « l'avocat du président », mais le ministre a assuré avoir assumé les responsabilités qui lui incombaient. Une fois le rapport remis, « c'est devenu mon bébé », a-t-il déclaré, sans se départir de son calme.

Dans ce document de plus de 400 pages rédigé après 22 mois d'une enquête tentaculaire, l'ancien chef de la police fédérale (FBI) a exonéré Donald Trump des soupçons de collusion avec Moscou lors de la campagne de 2016.

Il a toutefois détaillé une dizaine de pressions troublantes exercées par le président sur son enquête, à commencer par une tentative de le limoger, sans se prononcer sur les suites à donner.

Malgré cet inventaire, William Barr s'est dit « absolument » à l'aise avec sa décision de ne pas ouvrir de poursuites pour entrave à la justice contre le président Trump. Selon lui, il n'y avait « pas de preuves suffisantes » pour le faire et il aurait été « injuste et irresponsable » de publier le rapport sans rendre de conclusions sur ce point.

"Une confusion du public"

« Le travail du ministère de la Justice est terminé » et les Américains ont les moyens de se forger leur propre opinion d'ici la présidentielle de 2020, a-t-il ajouté, en appelant à ne plus « utiliser la justice pénale comme arme politique ».

Le ministre a également été interrogé sur un courrier que lui a adressé Robert Mueller le 27 mars pour se plaindre de la manière dont ses conclusions avaient été présentées. Deux jours après avoir reçu le rapport du procureur, William Barr en avait résumé les grandes lignes dans un mémo d'à peine quatre pages. Donald Trump s'était alors dit « totalement exonéré » des soupçons « de collusion et d'obstruction ».

Dans son courrier, l'ancien chef du FBI a déploré que ce résumé n'ait pas traduit pas « le contexte, la nature et la substance » des investigations.

"Vous devriez démissionner"

« Il y a maintenant une confusion du public à propos d'aspects critiques des résultats de notre investigation. Cela menace l'un des objectifs centraux pour lesquels le ministère a nommé un procureur spécial : assurer la pleine confiance du public dans les résultats de l'enquête », a ajouté Robert Mueller.

William Barr a qualifié la lettre de Robert Mueller d'« un peu mesquine » et estimé qu'elle avait « probablement » été écrite par un de ses assistants. La révélation mardi de l'existence de ce courrier a ravivé les attaques de l'opposition contre le ministre.

« Vous devriez démissionner », lui a lancé la sénatrice Mazie Hirono, en l'accusant d'avoir mené « une campagne de relations publiques » pour «protéger» Donald Trump. D'autres démocrates ont de nouveau appelé à lancer une procédure de destitution contre le président Trump.

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