Le «Mossad» a torturé un palestinien au Ghana
Par AlAhed avec sites web
L’Organisation arabe des droits de l’homme qui siège en Grande Bretagne a accusé le «Mossad» d’avoir torturé un jeune palestinien au Ghana.
Le citoyen palestinien Mahrane Baajour, 39 ans, venait d’arriver à la capitale ghanéenne Accra le 13 décembre dernier, lorsqu’il a été kidnappé ainsi que d’autres citoyens ghanéens qui étaient en sa compagnie. Ce sont ces derniers qui ont révélé son enlèvement à sa famille, une fois libérés.
La famille de Baajour a contacté les autorités ghanéennes qui ont nié l’avoir arrêté ni même sa présence sur leur sol. Son sort est resté inconnu jusqu’au jour de sa libération le mois de mars dernier.
Selon l’organisation des droits de l’homme, ce sont des hommes blancs, parlant un mauvais arabe qui séquestraient Baajour. «Leur nombre était 14 et ils m’ont dit qu’il étaient de différentes nationalités. Mais j’ai vu sur la veste de l’un d’entre des transcriptions en hébreux. J’ai vu aussi que leurs formulaires étaient aussi écrits en hébreux», a-t-il indiqué pour l’organisation.
L’interrogatoire portait selon lui sur la situation dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban, sur certaines forces politiques libanaises et palestiniennes et sur des activités que Baajour nie avoir exercées.
Enfermé dans une pièce étroite pendant 35 jours, les mains et les pieds ligotés, il a été victime de sévices corporels sur toutes les parties de son corps. Ses tortionnaires l‘ont empêché de dormir pendant trois jours de suite, l’aspergeait d’eau froide et le frappait sur la tête.
Il ne mangeait par jour qu’une tomate et un concombre, et a perdu 25 kilogrammes durant sa séquestration. Plusieurs fois ses kidnappeurs l’ont menacé d’enlever sa fille de 12 ans et de la tuer.
Selon Middle East Eye, le Ghana fut l’un des premiers pays africains à avoir reconnu l’entité sioniste. Depuis «la mission israélienne à Accra aurait une telle influence qu’elle suscite l’envie de tout le corps diplomatique de la capitale», commentait le Times of India en 1958. Même après avoir rompu ses relations diplomatiques avec «Israël» en 1973, suite à la guerre israélo-arabe, il a toujours gardé des liens.
En 2011, ce poids lourd africain a renoué des relations diplomatiques pleines et entières avec l’entité sioniste. La perception de l’opinion publique à l’égard d’«Israël» y est manifestement positive en raison de l’influence du mouvement chrétien évangélique dans le pays, toujours selon MEE.