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Yémen : l’ONU enquête sur l’attaque d’un hôpital, une nouvelle menace de choléra plane

Yémen : l’ONU enquête sur l’attaque d’un hôpital, une nouvelle menace de choléra plane
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Par AlAhed avec agences

Les Nations Unies enquêtent sur le bombardement mardi d'un hôpital yéménite qui aurait tué au moins sept civils, alors que plane parallèlement la menace d'une nouvelle flambée de choléra dans le pays, a alerté mercredi la coordonnatrice humanitaire de l'ONU pour le pays, Lisa Grande.

Condamnant cette attaque dans le district de Kitaf, situé dans le nord de la province de Saada, ainsi que les combats qui s'intensifient dans la province de Taïz (sud-ouest), provoquant la fermeture d'un autre hôpital ce week-end, elle a jugé «inadmissible» que ces installations soient détruites « au moment même où les gens en ont le plus besoin ».

« Le choléra commence à se propager comme un feu de forêt à travers le pays. Au cours des trois derniers mois, nous avons vu 200 morts et plus de 110.000 cas suspects », a ajouté la coordonnatrice humanitaire.

Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH) a pour sa part annoncé mercredi que des collègues au Yémen se préparaient à enquêter sur la frappe aérienne dans la province de Saada afin de connaître le nombre de victimes civiles.

En date du 14 mars, le HCDH avait confirmé que 7.072 civils avaient été tués depuis mars 2015 et 11.205 autres blessés, même si les chiffres réels sont beaucoup plus élevés.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), au moins deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées lors d'affrontements dans le district d'Al-Mudhaffer dans la province de Taïz.

« Le droit international humanitaire est sans équivoque sur ce point », a rappelé Mme Grande.

« Les parties qui recourent aux armes sont tenues de faire tout leur possible pour protéger les hôpitaux et les établissements de santé. Ce n'est pas un engagement volontaire, c'est une responsabilité fondamentale », a précisé la haute responsable onusienne.

De leur côté, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont averti que deux ans après l'épidémie de choléra la plus importante au monde, avec plus d'un million de cas signalés, le Yémen connaît à nouveau une forte augmentation du nombre de cas et de décès.

Près d'un tiers des plus de 110.000 cas signalés sont des enfants de moins de cinq ans.

Les deux agences onusiennes craignent que le nombre de cas présumés de choléra ne continue d'augmenter avec l'arrivée précoce de la saison des pluies et l'effondrement des services de base, y compris les systèmes et réseaux d'eau vitaux. Elles se sont engagées à poursuivre l'intensification de l'action afin d'aider immédiatement les personnes touchées et d'empêcher que la maladie ne se propage davantage.

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