Décision américaine sur le Golan: «Le choix de la résistance armée est désormais sur la table»
Par Sara RAAD, AlAhed
Après la décision américaine de reconnaître «la souveraineté d'Israël» sur la partie occupée du Golan syrien, le choix de la résistance armée est désormais sur la table, a affirmé mardi un responsable syrien.
«L’option de la résistance armée pourrait être la solution, après la nouvelle annonce américaine», a indiqué l’ancien député syrien Yahya Amer dans une interview au site AlAhed.
Le plateau du Golan est officiellement reconnu comme appartenant à la Syrie depuis que le pays a acquis son indépendance en 1944. Malgré de nombreuses guerres, la communauté internationale continue de considérer cette région comme faisant partie de la Syrie.
«Le Golan est un territoire syrien occupé par Israël, rien ne peut changer cette vérité», a insisté M. Amer.
Le président américain Donald Trump a signé ce lundi à la Maison Blanche, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le décret reconnaissant officiellement «la souveraineté d'Israël» sur le Golan.
Qualifiant cette décision de «nulle» et «sans influence» sur la situation interne du pays, Yahya Amer s’est interrogé sur le timing du décret.
«La décision de Trump est interprétée comme un coup de pouce majeur à Netanyahu» à 15 jours d'élections législatives incertaines en «Israël», a-t-il affirmé.
En pleine campagne électorale, Netanyahu avait déclaré qu'«Israël ne renoncerait jamais» à la majeure partie du Golan syrien occupé par l'entité sioniste lors de la guerre des Six Jours en 1967, avant de l'annexer en 1981. Une annexion qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
L’ancien député syrien a rappelé les positions courageuses de Syriens du Golan: «Les habitants du Golan sont attachés à leur identité syrienne et ont manifesté à plusieurs reprises leur soutien au gouvernement syrien et au président syrien Bachar al-Assad».
Depuis que la guerre a éclaté en Syrie en 2011, l’entité sioniste a proposé la citoyenneté israélienne aux Syriens du Golan mais la grande majorité la rejetait.
«Le peuple du Golan ne peut pas rester les mains croisées après la décision de Trump. Depuis des années, ces Syriens souffraient de l’occupation sioniste et cette décision vient éclater la situation», a-t-il dit.
Le responsable syrien a souligné que «la donne est changée dans toute la région». «La montée en puissance de l’axe de la Résistance au Moyen-Orient, au moment où les complots israélo-américains deviennent de plus en plus clairs… Tous ces changements rendent le terrain propice à un mouvement de résistance armée dans le Golan occupé», a réitéré M. Amer.
«Tout mouvement de résistance serait productif car la Résistance est toujours une cause juste et la justice est toujours vainquant», a-t-il conclu.