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L’histoire du terrorisme britannique en Palestine

L’histoire du terrorisme britannique en Palestine
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Par Marwa Osman

La Grande-Bretagne a déclaré la semaine dernière son intention de placer le parti politique libanais du Hezbollah sur la liste des «organisations terroristes». Cette décision n’était pas surprenante vu les efforts exercés par le lobby israélien au sein du Parlement britannique. Cependant, compte tenu de l'histoire du Hezbollah, en tant que force de libération et de résistance contre l'occupation «israélienne» et contre les terroristes takfiristes au Liban et en Syrie, il est indispensable d’élever la voix face à l'hypocrisie de la Grande-Bretagne.

L'hypocrisie des hommes politiques britanniques ne se manifeste pas seulement lorsqu'il s'agit de pointer du doigt la seule force de résistance de la région qui a pu défier les «israéliens», mais lorsqu’ils ferment simultanément les yeux sur l'histoire coloniale de la Grande-Bretagne, qui a terrorisé les peuples en raison de sa politique étrangère belliciste en faveur du sionisme.

On peut facilement faire un bilan historique des atrocités du Royaume-Uni, commises avec contemplation et détermination pour affaiblir et subordonner les autochtones dans les colonies britanniques. En tant qu’arabe de ce que le Royaume-Uni appelle «le Moyen-Orient», alors que c’est l’Asie occidentale, je trouve que la plus grande atrocité perpétrée par le Royaume-Uni dans ma région est son rôle dans la création de l’entité sioniste usurpatrice sur une terre arabe palestinienne.

Le rôle britannique dans le pillage de la Palestine

La déclaration de Balfour a tracé la politique de l'État britannique visant à soutenir la création d'une «patrie juive» en Palestine. Il y a cent ans, le secrétaire britannique des Affaires étrangères, Arthur Balfour, a rédigé, ce qui a été conçu comme, la Magna Carta (grande charte) du sionisme. Pour les Arabes, qui ont été violemment dépossédés, cette déclaration n’était qu’une promesse calamiteuse. Comme le dit si bien l'auteur britannique Arthur Koestler: «Une nation a promis solennellement à une deuxième nation le pays d'un troisième». La Grande-Bretagne a largement contribué au conflit politique et militaire en cours depuis 1948. Cependant, le rôle britannique dans la terrorisation, le vol et la colonisation de la Palestine avait commencé bien avant.

En 1917, les forces coloniales britanniques sont entrées en Palestine et, en 1918, le règne ottoman sur la Palestine a pris fin suite à la défaite de ses forces au cours de la Première Guerre mondiale, lors de la bataille de Megiddo en septembre 1918. En vertu de «l’accord Sykes-Picot de 1916», il était prévu que la majeure partie de la Palestine, deviendrait une zone internationale sans contrôle colonial français ou britannique direct. Cependant, après la guerre, la Palestine fut occupée par l'armée britannique de 1917 à 1920.

Durant l’occupation britannique, les sionistes faisaient pression sur le gouvernement pour qu'il facilite la création d'une «patrie juive» sur la terre de la Palestine. Le 2 novembre 1917, les Britanniques ont répondu aux demandes sionistes par le biais de ce que l'on a appelé la «Déclaration de Balfour». Arthur Balfour, le ministre britannique des Affaires étrangères de l'époque, a remis une lettre à Lord Rothschild (l’un des dirigeants de la communauté juive britannique) pour la transmettre à la Fédération sioniste (une organisation sioniste privée). La lettre affirmait le soutien du roi britannique au projet sioniste d'établir un «foyer national juif» en Palestine, comme si la Palestine faisait partie du territoire britannique.

Tout cela a été établi par le psychopathe belliqueux de tous les temps, Winston Churchill. Les efforts de Churchill pour aider à établir un «foyer national juif» pour les fils de Sion en Palestine ont été les plus intenses en 1921 et 1922 quand, en tant que secrétaire colonial, il était directement responsable de l'évolution de la politique britannique au Moyen-Orient.

Depuis cette date, l'immigration juive en Palestine, qui a débuté en 1882, a rapidement augmenté. Des conflits ont éclaté entre les nouveaux colons juifs et le peuple palestinien, chacun luttant pour sa survie. Le peuple palestinien s'est révolté contre le mandat britannique et sa politique de colonialiste sur leurs terres ; pendant ce temps, les gangs coloniaux usurpateurs juifs ont continué à mener des attaques contre le peuple palestinien ainsi que contre les forces sous mandat britannique. Le 29 novembre 1947, les Nations Unies ont convenu le «plan de partage de la Palestine», qui diviserait la Palestine en deux États indépendants ; un pour les Juifs et un autre pour les Palestiniens, tout en maintenant Jérusalem sous administration internationale, en le déclarant «Corpus Separatum». Cependant, le plan n'a jamais été mis en œuvre.

Churchill, le terroriste britannique, sous-estimait la population arabe de Palestine comme étant «inférieure» aux juifs. En 1921, alors qu'il se trouvait dans la ville palestinienne d'Al-Qods, Churchill déclare aux dirigeants palestiniens «qu’il est manifestement juste que les Juifs, dispersés dans le monde entier, aient un centre et un foyer national où ils pourraient être réunis… quelle terre serait mieux que la Palestine, à laquelle ils sont intimement et profondément attachés depuis plus de 3 000 ans ?».

En toute arrogance, il s’était mis sur une terre étrangère et a demandé au peuple de donner volontairement son pays à une tierce partie. Ses demandes n'étaient pas subtiles et diplomatiques, voyez-vous, elles ont été par le sang et les armes pointés vers les têtes des autochtones palestiniens.

De toute évidence, les Arabes palestiniens ont refusé d'accepter cette démarche, à Londres, le 22 août 1921, ils ont une nouvelle fois exhorté Churchill à mettre un terme à l'immigration juive. Churchill a rejeté cet appel en disant aux Arabes que «les Juifs ont une tâche beaucoup plus difficile que la vôtre. Vous n'avez qu'à jouir de ce que vous possédez ; mais ils doivent essayer de sortir des contrées sauvages, et des lieux dénudés, un moyen de subsistance pour les personnes qu'ils font venir… ceux qui étaient en Palestine il y a des centaines d'années. Ils ont toujours essayé d'être là, en créant de nombreuses colonies florissantes dans lesquelles un bon nombre d'entre eux souhaitent y vivre. C’est pour eux un lieu sacré.» Comme si, pour les autochtones palestiniens, c’était un endroit qu’ils pouvaient abandonner, en faveur de personnes venu de l’autre bout du monde prétendant que cette terre leur appartient, par promesse religieuse. Vous trouvez encore des gens à l'ouest qui ont lu cette dernière déclaration et qui en sont d’accord, jusqu'à ce que vous leur demandiez ce qu'ils ressentiraient si les Arabes décidaient de revenir sur la côte sud de l'Andalousie en Espagne et affirmaient que ce lieu était sacré pour eux et qu'ils y avaient créé un état religieux unissant tous les musulmans. Lorsque vous entendez leur silence assourdissant, vous comprenez qu'ils savent à quel point la création de «l'Israël sioniste» était illégale et immorale. Pourtant, ils n'osent pas le dire, de peur d'être stigmatisés en tant qu'antisémites, au mépris du fait que les Palestiniens sont les seules vérités dans cette histoire et non les colons européens illégaux.

Plus tard en 1937, à la commission royale palestinienne (Peel), Churchill déclara qu'il croyait en la volonté de la déclaration Balfour de faire de la Palestine un «État majoritairement juif». Le 19 mai 1941, dans un mémorandum secret, il exprima son espoir de voir naître, après la guerre, un «État juif de Palestine occidentale» doté non seulement des droits les plus complets pour l'immigration et le développement, mais aussi d'une disposition «permettant l'expansion». Même après le grand pillage de la Palestine, Churchill promettait encore aux colons sionistes illégaux de leur donner plus de terres libres à saisir au sud de la Palestine, c'est-à-dire en Égypte et dans la péninsule arabique.

Partenariat rigide pour terroriser les Arabes

Après plus de 100 ans, le soutien politique, militaire et des services de renseignement britanniques à «Israël» facilite l’agression «israélienne», que ce soit contre la Palestine, le Liban ou la Syrie. En 2018, le Royaume-Uni s’est engagé à accroître le «commerce et les investissements» entre les deux pays, ce qui représente déjà un record de 9 milliards de dollars, alors qu’Israël continue d’assassiner quotidiennement des autochtones palestiniens. Pourtant, on ne trouve pas un seul article dans les médias britanniques évoquant le soutien accru de la politique du Royaume-Uni envers «Israël» depuis la fin des années 1890 jusqu’à ce jour.

En 2016 et 2017, le Royaume-Uni a vendu à Israël des matériaux militaires d’une valeur de 512 millions de dollars, notamment des parties d’avions de combat, des chars, des drones et des outils de communications militaires, ainsi que des licences d’exportation approuvées pour 34 types d’équipement militaire. Personne ne semble demander ; pour quoi ? Ou plus concrètement ; pour tuer qui ?

Le Royaume-Uni veut interdire au Hezbollah de constituer une force de résistance à l'occupation et aux agressions continues d’«Israël», tout en remplissant les réservoirs de l'entité la plus agressive de l'Asie occidentale, en espérant que les habitants de cette région resteront assis sans se défendre.

Les relations militaires entre le Royaume-Uni et «Israël» sont vastes et couvrent des domaines tels que la coopération navale et la fourniture de composants pour les sous-marins nucléaires israéliens. Cependant, le Royaume-Uni choisit de qualifier le Hezbollah de groupe terroriste, alors qu’ «Israël» dispose de sous-marins dotés d’armes nucléaires sans être signataire du traité sur la prolifération nucléaire. Le gouvernement britannique a révélé en 2018 qu’il présente une formation militaire à «Israël». Cette annonce a été suivie par une autre révélant que des pilotes britanniques étaient formés par une société d’armement «israélienne» Elbit Systems. La formation existe depuis longtemps : en 2011, il a été révélé que des soldats britanniques formés en «Israël» pour l'utilisation de drones sans pilotes ont «appliqué leur formation sur le terrain contre des Palestiniens» pendant la guerre de 2008 contre Gaza.

Alors redites-nous, qui est exactement l'organisation terroriste?

Traduit du site anglais par AlAhed Français

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