Amnesty accuse les compagnies de tourisme locatif de gagner de l’argent dans les colonies israéliennes
Par sites web
Les sites Internet de location Airbnb, Booking.com, Expedia et TripAdvisor sont accusés par Amnesty International de gagner de l’argent grâce à des « crimes de guerre ».
Les géants du tourisme en ligne, Airbnb, Booking.com, Expedia et TripAdvisor bénéficient des « crimes de guerre » en offrant des services dans les colonies de peuplement israéliennes, toutes illégales au regard du droit international, a fait savoir un rapport publié mercredi.
L’étude d’Amnesty International intitulée Destination: Occupation a demandé à ces entreprises de ne plus répertorier les hébergements, les activités et les attractions touristiques situés dans les colonies des territoires occupés.
« Ils le font bien qu’ils sachent que l’occupation de la Cisjordanie occupée par Israël, y compris al-Qods-Est, est régie par le droit international humanitaire selon les termes duquel les colonies de peuplement israéliennes sont considérées comme illégales », indique le rapport.
« Dans leurs relations commerciales avec les colonies de peuplement, les quatre sociétés contribuent et profitent du maintien, du développement et de l’expansion des colonies de peuplement illégales, qui constituent des crimes de guerre au regard du droit pénal international. »
Amnesty a accusé les entreprises de « normaliser » les colonies de peuplement en Cisjordanie et à al-Qods-Est.
« Pour stimuler les réservations, de nombreuses inscriptions dans les colonies se vantent de leur proximité avec des zones de beauté naturelle dans les territoires occupés, telles que la Mer Morte, les réserves naturelles et le désert », selon le rapport.
« En répertoriant et en promouvant ces caractéristiques naturelles ainsi que les activités et attractions naturelles, les entreprises numériques renforcent l’attractivité des inscriptions, en assurant un plus grand nombre de touristes et en tirant un bénéfice financier de l’exploitation illégale des ressources naturelles palestiniennes. »
En vertu du droit international, les colonies de peuplement israéliennes dans les territoires palestiniens occupés sont illégales.
Amnesty a lancé une campagne en 2017 appelant les gouvernements à empêcher les entreprises implantées dans leurs pays d’opérer dans les colonies de peuplement israéliennes.
« Les gouvernements du monde entier doivent prendre des mesures pour réglementer les entreprises ou les activités sur lesquelles ils exercent un contrôle », indique le rapport.