Liban: un nouveau gouvernement après huit mois de blocage
Le Liban s'est doté jeudi d'un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre sortant Saad Hariri, au terme de plus de huit mois de tractations sur fond de divisions politiques et de craintes d'une crise économique aiguë.
Le nouveau cabinet compte 30 ministres, dont quatre femmes. Les grands partis du pays y sont représentés.
Les ministères de l'Intérieur et de l’Énergie ont été confiés à des femmes, une première au Liban. Le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, qui est aussi le gendre du président Michel Aoun, conserve son poste, tout comme le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil.
«Nous sommes face à des défis économiques, financiers, sociaux et administratifs», a lancé jeudi M. Hariri en conférence de presse.
«Sans réformes sérieuses, il ne peut y avoir de financement», a-t-il martelé.
«Tourner la page»
A l'issue des législatives de mai 2018, les premières qu'avaient connu le pays en près d'une décennie, M. Hariri avait été rapidement reconduit à son poste et chargé de former un nouveau gouvernement.
Mais les tractations ardues menées par les principaux partis sur la répartition des portefeuilles auront retardé la formation de cette nouvelle équipe ministérielle.
«C'était une période politique difficile, surtout après les élections, et nous devons tourner la page et nous mettre au travail», a souligné M. Hariri.
En 2009, il avait fallu à M. Hariri cinq mois pour mettre en place un gouvernement, contre dix mois à l'ancien Premier ministre Tamam Salam (2013-2014).
Source: agences et rédaction