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Les surprises yéménites sabotent les projets des envahisseurs

Les surprises yéménites sabotent les projets des envahisseurs
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Avec la fin de l’année 2018, les rêves et les ambitions des envahisseurs et de leurs outils d’atteindre la capitale Sanaa et la ville de Hodeidah ainsi que le contrôle de ses principaux ports ont volé en éclats. Malgré les grands préparatifs en matière de force et d’armement menés par l'alliance américano-saoudienne soutenue par leurs alliés internationaux visant à changer la situation sur le terrain afin de mener un changement radical au niveau géopolitique en faveur du projet américain dans la région.

L’échec sur la côte ouest et le désespoir sur les autres fronts

Après l'échec de nombreuses tentatives de conquérir la capitale Sanaa, suite à l’échec de la sédition de décembre par l'assassinat du traitre l'ancien président Ali Saleh, fin 2017, les Émirats arabes unis se sont précipités à réajuster les choses en ouvrant de nouveaux camps à Aden pour accueillir  et former de nouveaux groupes de mercenaires sous la direction de «Tarik Saleh». Ces groupes avaient pour mission de prendre d’assaut la ville de Hodeidah mais cette fois avec l’aide de toutes les forces armées.

À l’exception de quelques incursions le long de la côte, toutes les attaques militaires contre Hodeidah ont échoué et les groupes de mercenaires ainsi que les forces armées qui les soutenaient ont été vaincus. Ceux-ci ont subi des pertes inouïes dans leurs rangs. Des centaines de véhicules blindés ont été détruits ou endommagés, et des milliers de mercenaires et de soldats ont été tués ou blessés. En dépit de nombreuses tentatives visant à remporter une quelconque victoire sur l’axe côtier, les résultats sur le terrain étaient dévastateurs. Cet échec a poussé Washington à remettre le dossier politique sur la table des négociations sous prétexte de la détérioration des conditions humanitaires, tentant d’obtenir par les négociations ce qu’ils n’ont pas pu réaliser sur le terrain.

Sur les autres fronts, la situation parait contrariante pour les saoudiens. À la frontière, des milliers de mercenaires et de soldats soudanais sont déployés pour défendre l’armée saoudienne qui souffre de lourdes pertes et de soldats fuyant les fronts. Alors que la situation interne parait encore plus difficile, vu que l’armée et les comités populaires yéménites ont réussi à maintenir leur présence en reprenant le contrôle d’une grande partie des villes et des régions stratégiques ainsi que la reprise du contrôle presque complète de la région Al-Bayda malgré une série de campagnes militaires.

L’année balistique

Les premiers jours de l’année 2018 ont montré l'ampleur de la frustration dans le camp des agresseurs, cette frustration s’est traduite par plusieurs massacres et génocide dans plusieurs régions yéménites, bien que de l'autre côté des surprises jamais attendues par l'alliance américano-saoudienne se préparaient. L’unité balistique  a dévoilé l’entrée en vigueur d'un nouveau système de missiles balistiques localement fabriqués, étendant encore leurs cibles dans les territoires saoudiens. Au cours des deux dernières années, le bombardement de la région sud s’est poursuivi, par des missiles balistiques à courte portée de type Badr-1, Qaher 2M ainsi que d’autres types. Les bombardements se sont concentrés sur les zones économiques et militaires telles que les raffineries de pétrole, les aéroports et les bases militaires. La quatrième année de guerre était une année balistique par excellence, comme l’avait annoncé le président martyr Saleh Al-Samad, malgré la mobilisation des multiples systèmes défensifs par l’ennemi.

Un changement tactique dans le lancement de missiles balistiques

Le développement des capacités de l’unité balistique, était remarquablement vu, suite au dévoilement des plates-formes souterraines de lancement de missiles ainsi que la possession d’une technologie de missiles intelligents et le bombardement de l’aéroport du roi Khaled en février à Riyad. L’unité balistique a effectué un changement tactique dans le lancement des roquettes, alors qu'ils étaient lancés un par un auparavant, ils sont actuellement lancés sous forme de lot pavant la voie aux grandes frappes balistiques qui ont frappé le ministère saoudien de la Défense et d'autres objectifs économiques à l'aide des roquettes H2 Braka alors que l’agression saoudienne entame sa quatrième année. Ces bombardements se sont répétés à plusieurs occasions au cours de l'année et se sont concentrés sur Riyad, Djeddah, Yanbu’, Najran, Asir et Jizan, bombardant notamment des bases militaires, des installations vitales, en plus des camps et des centres de commandement et de contrôle des envahisseurs et des mercenaires sur la côte ouest et sur le front interne.

Le Yémen a des capacités militaires pouvant briser le blocus

Défiant le blocus imposé par la coalition saoudo-américaine visant à briser la volonté des Yéménites et de les forcer à se soumettre, l'unité de l’industrie militaire du ministère de la Défense a intensifié ses efforts pour garantir l'autosuffisance et fournir aux fronts les quantités suffisantes de munitions et de mortiers. En avril dernier le ministère a dévoilé, en la présence du président Saleh Samad, quelques jours avant son martyre, une partie des capacités militaires nationales en matière de fabrication de missiles de tous types, y compris le mortier de calibre 120 appelé «Rajum», ainsi que des mortiers et des obus d'artillerie.

Cela avait affirmé la déclaration du chef de la révolution, Abdul Malik Badr al-Din Al-Houthi, dans son discours sur l’élaboration des nouvelles équations stratégiques après la quatrième année de guerre, soulignant que le Yémen a des capacités industrielles militaires avec une expertise locale, ajoutant que les chaînes de production seront capables de produire de grands nombres de missiles afin de mener plus d’attaques sur de vastes zones du royaume.

La force aérienne et la défense aérienne ont aussi leur part de participation

En 2018, l'armée de l'air et la défense aérienne ont dévoilé le système de missiles sol-air fabriqué et développé localement, et qui a été introduit dans les champs de bataille, après avoir abattu un avion Tornado à Saada et ciblé un F-15 à Sanaa. Cette déclaration constituait un développement sérieux et grave pour l’Arabie saoudite et ses alliés compte tenu des conséquences. Plusieurs avions modernes ont été touchés, un drone sans pilote chinois a été détruit et les avions F-16 des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite ont été forcés, à plusieurs reprises, à quitter l'espace aérien du Yémen, un grand nombre de drone d'espionnage de différents types ont été abattus.

Les drones sans pilote imposent une équation de dissuasion «stratégique»

Parallèlement aux réalisations des missiles balistiques dans la bataille de la libération et de l'indépendance menée par les yéménites contre leurs agresseurs, les aéronefs sans pilote ont prouvé leur efficacité en 2018 avec un succès sans précédent en ciblant les objectifs et les installations vitales à l'intérieur et à l'extérieur, révélant ainsi le développement des industries militaires qui renforcent les facteurs de force et la production militaire malgré le blocus aérien, terrestre et maritime, imposés.

Plus d'une opération de qualité menée par des drones sans pilote sur les fronts intérieurs et au sein des territoires saoudiens à environ 150 kilomètres, la plus longue portée d’un drone sans pilote, dans la première moitié de 2018. L’efficacité de ces drones étaient remarquable avec le bombardement du système de missiles «Patriot Pak 3» des Émirats arabes unis dans la zone côtière et les centre de commandement des envahisseurs de Marib en février, en partenariat avec la force antimissile, suivies d'une série d'opérations ciblant les aéroports et les installations saoudiennes de Jizan et d'Assir, ainsi que les camps situés sur la côte ouest et les fronts intérieurs.

L’avion «Samad 3» pénètre l'espace aérien des Émirats arabes unis et modifie le rapport de force

Les drones portant le nom et l'esprit du martyr Samad, des deuxièmes et troisièmes générations sont entrés en vigueur le 18 juillet avec des moyens plus puissants, comme avait promis le chef de la révolution, Abdul Malik Badr al-Din Al-Houthi, et ont traversé des milliers de kilomètres dépassant les systèmes de surveillance et de détection américains, l’un des drones Samad 2 a bombardé la raffinerie Aramco à Riyad. En août, l'armée de l'air s'est dirigée vers les Emirats Arabes Unis et a lancé sa première mission en bombardant l'aéroport d'Abou Dhabi par un avion Samad 3, provoquant une escalade surprenante et choquante pour les Emiratis, vu que cet événement a des dimensions et des répercussions stratégiques majeures sur la sécurité économique du pays.

L’armée de l’air a renforcé sa présence en tant qu’équation difficile faisant partie de la stratégie de dissuasion stratégique en bombardant l’aéroport de Dubaï, l’un des plus grands du monde, en fin août, cet évènement a forcé le régime émirien à nier les faits. Alors que le prince héritier d’Abou Dhabi cherchait de nouveaux moyens défensifs pour réduire ces attaques et leurs conséquences, la force aérienne a de nouveau bombardé l’aéroport de Dubaï à la fin du mois de septembre, toutes les bases et installations de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis étaient devenues des cibles potentielles pour les drones et les missiles balistiques.

Les surprises des forces maritimes

Les forces militaires et navales ont joué un rôle crucial dans l’avortement des campagnes militaires et la tentative du contrôle de la côte ouest. Ces forces ont effectué des opérations spéciales paralysant le mouvement de l'ennemi, le forçant à modifier ses plans.

Quelques jours après l’annonce des Émirats arabes unis du déclenchement de la campagne militaire appuyée par les États-Unis et la Grande-Bretagne et avec la participation de la France pour contrôler la ville de Hodeidah et tous les ports et les côtes du Yémen, les forces navales ont réussi contrecarrer l’attaque en ciblant un navire de guerre par deux missiles le 3 juin, trois jours avant l’avortement d’une opération militaire sur la côte ouest à partir de navires sophistiqués.

En juillet, parallèlement à l’attaque menée par la force navale contre un point de positionnement des mercenaires dans le port d'Al-Mukha et la destruction de leurs équipements sur le quai, un navire saoudien a été attaqué au large de la côte ouest à Dammam par un missile. Cette attaque menée, près du port de Jizan préoccupe encore les EAU et le régime saoudien, qui ont été surpris par cette opération militaire délicatement préparée au large de la côte de Jizan causant des morts et des blessés parmi les militaires saoudiens. Un navire saoudien a également été pris pour cible début septembre.

Face aux opérations de la force navale le régime saoudien tente d’impliquer les forces internationales à la guerre côtière sous prétexte de protéger la navigation maritime en annonçant la suspension des exportations du pétrole du royaume depuis le détroit, cela résume l'échec continu de l'alliance depuis près de quatre ans.

 Les consultations de Suède mettent fin à une année de surprises et ouvrent la voie à une nouvelle résolution internationale

L’année 2018 ne s’est pas achevée comme le souhaitait l'alliance saoudo-américaine. Après l’échec militaire de l’alliance et l’échec du contrôle des régions du sud du Yémen et l’échec de l'invasion du nord il était nécessaire que les forces internationales qui soutiennent l’alliance cherchent des solutions pratiques pour sortir leurs alliés du bourbier yéménite, notamment après avoir amené le pays au bord de la famine et provoquer la pire crise humanitaire dans le monde.

Au Suède, sous les auspices des Nations Unies, la délégation nationale de Sanaa et la délégation de Riyad ont pu conclure un accord humanitaire prévoyant un cessez-le-feu immédiat à Hodeidah et dans ses ports, suivi du retrait des envahisseurs et des mercenaires du sud de la ville, en échange de mettre fin à toute présence militaire de l'armée et des comités populaires dans cette région, et que les autorités actuelles prennent en main tout le contrôle administratif et la sécurité sous la supervision de l'ONU qui surveillerait les revenus du port ce qui contribuera à atténuer les souffrances et assurera le versement des salaires des employés ainsi que des revenus pétroliers et gaziers des autres ports sous le contrôle du gouvernement du fugitif Hadi.

Au-delà de la résolution 2216 du Conseil de sécurité, qui assurait la couverture politique de l'agression, le Conseil de sécurité a voté un nouveau projet de résolution qui soutiendrait les consultations de Suède et ouvrirait la voie à une solution politique globale en cas d'intentions sincères et si l’équipe d’observateur de l’ONU fait preuve de neutralité en supervisant cet accord, loin des pressions de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis et des interventions de la Grande-Bretagne et de Washington.

Abd al-Malik al-Ajji, membre de la délégation de Sanaa, a qualifié la résolution 2451 «d’avancée par rapport aux résolutions précédentes», affirmant qu'elle dépasse au niveau de son contenu celui de la résolution 2216. Alors que le chef de la délégation nationale et le porte-parole du mouvement Ansarallah a signalé que cette résolution est un pas vers la fin de l'agression et du blocus imposé afin de parvenir à une solution politique globale.

Source : Al-Ahed, traduit par l’équipe du site

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