Les factions de la résistance refusent la tenue d’élections

Suite à l’annonce par le comité exécutif de l’OLP (illégitime d’après la majorité des organisations palestiniennes) de la tenue d’élections législatives et présidentielles de l’Autorité palestinienne avant le mois de septembre prochain, la plupart des organisations de la résistance ont rejeté cette perspective qui intervient dans le cadre d’une division politique et géographique aigue du peuple palestinien.
Le mouvement Hamas, par le biais de son porte-parole Sami Abu Zuhri, a déclaré : « nous sommes attachés au choix des élections, mais nous considérons que l’appel de l’OLP illégal », insistant sur la nécessité d’une unanimité palestinienne préalable et la nécessité de parvenir à une réconciliation palestinienne avant de parler d’élections.
Quant au mouvement du Jihad islamique, il a considéré que la tenue d’élections palestiniennes à l’heure actuelle ne peut que consacrer la division palestinienne. Le FPLP a déclaré, pour sa part, qu’il ne participerait pas à de telles élections, alors qu’il fait partie de l’OLP, et le FDLP qui siège toujours au comité exécutif de l’OLP a refusé ces élections tant qu’elles ne sont pas issues d’un dialogue national mettant fin à la division palestinienne.
Il faut cependant remarquer que ces élections auxquelles a appelé le comité exécutif de l’OLP ne concernent que la Cisjordanie et la bande de Gaza, puisque les réfugiés palestiniens et les Palestiniens de 48 ne sont pas inclus dans ce qui s’appelle les territoires de l’Autorité palestinienne, issue des accords d’Oslo.