L’Unicef craint une reprise de l’épidémie de choléra au Yémen
Les cas de choléra se multiplient à nouveau au Yémen, où un important dispositif humanitaire avait permis d'enrayer l'épidémie en début d'année, malgré la poursuite de la guerre, rapporte le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
Selon Meritxell Relano, représentante locale de l'organisation, plus de 250.000 cas et 358 décès y ont été dénombrés depuis le début de l'année.
«Les enfants de moins de cinq ans représentent 30% des infections», a-t-elle souligné.
La situation n'est pas aussi grave qu'en 2017 - plus d'un million de cas avaient alors été recensés - mais le taux d'infection est à nouveau à la hausse et une nouvelle épidémie de grande ampleur n'est pas exclue, estiment les organisations humanitaires.
«Avec l'arrivée de l'hiver, nous nous attendions à une baisse du nombre de cas, mais les malades continuent à arriver au même rythme», a déploré Mohammed Abdoulmoughni, pédiatre à Sanaa, la capitale, dont le mouvement Ansarullah et l’armée yéménites se sont emparés en septembre 2014.
Les autorités mises en place par Ansarullah ont entrepris de stériliser les puits, les réseaux de distribution et les canalisations dans les habitations.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le mois dernier que 10.000 nouveaux cas présumés de choléra étaient signalés chaque semaine, soit le double de la moyenne pendant les huit premiers mois de 2018.
Alors que l’Arabie saoudite et ses alliés poursuivent les massacres et le blocus contre le peuple yéménite, l’ONU a qualifié la situation de pire crise humanitaire au monde, avec au moins 10.000 morts et au moins 14 millions de personnes déplacées par les combats, un dénombrement depuis 2016 qui minore le nombre de victimes.
Source: agences et rédaction