Aoun réitère sa demande d’un retour des réfugiés syriens sans attendre un règlement politique
Le président libanais Michel Aoun s'est à nouveau prononcé lundi pour dissocier le retour des réfugiés syriens d'une solution politique au conflit dans leur pays.
«La meilleure solution à la crise des réfugiés syriens est leur retour chez eux dans des zones sûres car lier ce retour à la mise en œuvre d'une solution politique au conflit en Syrie crée une incertitude concernant leur présence dans les pays d'accueil», a déclaré le chef de l'Etat, qui a reçu au palais de Baabda le président du Parlement belge, Siegfried Bracke.
«Le Liban a proposé à la communauté internationale et aux organisations onusiennes d'aider les réfugiés de retour chez eux car elles contribueraient ainsi à la reconstruction de leur pays», a-t-il poursuivi, s'étonnant de la position de la communauté internationale sur la nécessité d'un retour des déplacés.
Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban ployait sous le poids des réfugiés syriens et palestiniens, qui atteignent selon lui «deux millions, soit la moitié de la population du Liban».
Le Liban accueille quelque 1,3 million de réfugiés syriens ayant fui le conflit qui ravage leur pays depuis 2011, selon le directeur général de la SG, le général Abbas Ibrahim. Selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR), un peu plus de 970 000 sont enregistrés dans les registres de l'agence onusienne.
Fin septembre, le général Ibrahim avait affirmé à l’agence Reuters que 50 000 Syriens avaient pu regagner leur pays depuis le début de l’année, estimant qu’à ce rythme, le nombre de rapatriements pourrait atteindre 200 000 d’ici un an.
Les réfugiés palestiniens sont estimés à quelque 170.000 selon le dernier recensement.
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