noscript

Please Wait...

Affaire Khashoggi: pour Macron, ne plus vendre d’armes à l’Arabie est «démagogie»

Affaire Khashoggi: pour Macron, ne plus vendre d’armes à l’Arabie est «démagogie»
folder_openFrance access_time depuis 6 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Emmanuel Macron sort de sa réserve. Après avoir refusé de répondre aux journalistes, le président de la République a estimé qu’il s’agissait de  pure démagogie que de dire d’arrêter les ventes d’armes» avec l’Arabie Saoudite, après la mort du journaliste Jamal Khashoggi. Une attaque à peine dissimulée contre l’auteur de cette recommandation, l’Allemagne, et par extension sa chancelière Angela Merkel que le chef de l’Etat a rarement pris le risque de gripper.

«Il ne faut pas tout confondre»

Les ventes d’armes n’ont « rien à voir avec M. Khashoggi, il ne faut pas tout confondre », s’est-il écrié lors d’une conférence de presse à Bratislava.

L’Allemagne pousse en fait ses voisins européens à stopper les ventes d’armes à l’Arabie saoudite depuis la mort suspecte de ce journaliste, un éditorialiste critique envers le régime de Ryad tué dans le consulat de son pays à Istanbul (Turquie). Le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, craint un «crime d’Etat d’un autre âge» quand le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, marche sur des œufs avec cette affaire. Face à la révélation de multiples éléments troublants, il a condamné ce «meurtre», avec «la plus grande fermeté» et demandé une «enquête exhaustive» pour éclaircir les zones d’ombre de cette affaire.

Emmanuel Macron a lui plaidé vendredi pour «une réponse européenne, dans tous les domaines» en cas de sanctions, mais «une fois les faits établis».

Deuxième client de la France

Lundi encore, le ministre allemand de l’Economie, Peter Altmaier, avait appelé tous les Européens à suspendre leur commerce d’armes avec l’Arabie Saoudite. Mais le dilemme est immense pour Paris puisque le pays du Moyen-Orient fait partie des plus gros clients de la France en termes de vente d’armes. C’est même le deuxième pays dans lequel l’Hexagone a le plus exporté d’armes entre 2007 et 2016, derrière l’Inde - qui a notamment acheté 36 rafales tricolores - et devant le Qatar et l’Egypte, à qui la France avait envoyé nombre de blindés légers Renault pendant la répression.

Mardi, en marge de sa visite au salon des industries navales de France, Emmanuel Macron s’était agacé des questions des journalistes au sujet des ventes d’armes de la France. «Ce n’est pas parce qu’un dirigeant dit quelque chose que je suis censé réagir à chaque fois. Et donc je ne vous répondrai pas», avait-il lancé aux journalistes.

Source : agences

Comments

//