Obama appelle à la mobilisation contre Trump lors des «midterms»
Pour le bien de «l'honnêteté, de la décence et de la légalité», Barack Obama a invité vendredi l'électorat démocrate à se mobiliser massivement contre Donald Trump et la Parti républicain, lors des élections de mi-mandat, début novembre.
Parlant d'une «période risquée», l'ancien président, qui s'exprimait à l'université de l'Illinois, a accusé son successeur de saper les alliances internationales, de se rapprocher de la Russie et de gonfler le déficit.
«Dans deux mois, nous aurons la chance de redonner un tant soit peu de raison à notre politique. Il n'y a qu'un seul moyen de veiller aux abus de pouvoir, c'est vous et vos voix», a-t-il lancé, reprochant au parti républicain de ne pas contester les choix du président.
Et de poursuivre: «Ce n'est pas conservateur. Ce n'est pas normal. C'est radical. C'est une vision qui dit que seuls comptent la préservation de notre pouvoir et la protection de ceux qui nous soutiennent, même si c'est néfaste pour le pays».
«En fin de compte, la menace pour notre démocratie ne vient pas seulement de Donald Trump et des républicains qui siègent actuellement au Congrès. La plus grande menace pour notre démocratie c'est l'indifférence. La plus grande menace pour notre démocratie, c'est le cynisme», a souligné l’ex-président américain.
«Si vous pensiez que les élections ne comptent pas, j'espère que ces deux dernières années ont corrigé cette impression. La politique de division, de ressentiment et de paranoïa a malheureusement trouvé sa place au Parti républicain», a-t-il conclu.
Barack Obama s'était jusqu'ici montré discret au sujet de Donald Trump, même s'il s'en est pris indirectement à lui, la semaine dernière, dans son éloge funèbre du sénateur républicain John McCain.
Interrogé sur le discours qu'il a prononcé vendredi, l'actuel locataire de la Maison blanche a dit s'être endormi. «Je le trouve très, très bon pour me faire dormir», a affirmé Donald Trump.
Barack Obama se rendra samedi dans le sud de la Californie et la semaine prochaine, c'est dans l'Ohio qu'il ira mener campagne avec Richard Cordray, qui entend s'emparer du fauteuil de gouverneur de cet Etat du Midwest.
Il devrait ensuite arpenter l'Illinois et la Pennsylvanie, des Etats jugés décisifs par l'état-major démocrate. Le Parti devra décrocher 23 sièges supplémentaires à la Chambre des représentants et deux au Sénat pour obtenir la majorité.
Source: agences et rédaction