L’Iran dévoile un missile de nouvelle génération
Le ministre iranien de la Défense a dévoilé lundi un missile balistique de nouvelle génération, a rapporté l'agence de presse Tasnim, précisant qu'il s'agit du missile Fateh Mobin de courte portée.
La radiotélévision iranienne IRIB a pour sa part indiqué que le nouveau missile avait «bien passé les tests» et est capable d'atteindre des cibles au sol et en mer.
«Comme nous l'avons promis à notre cher peuple, nous n'épargnerons aucun effort pour renforcer les capacités des missiles balistiques du pays», a déclaré le général Amir Hatami.
«Nous renforcerons tous les jours notre puissance balistique», a-t-il promis.
La portée du missile n'a pas été précisée mais ses versions précédentes avaient une portée de 200 à 300 km, selon le Centre d'études stratégiques et internationales basé aux Etats-Unis.
«Rien ne peut arrêter ce missile en raison de son niveau élevé de souplesse», a dit lundi le ministre iranien de la Défense, ajoutant que la nouvelle version du Fateh Mobin est un missile «fabriqué à 100% dans le pays (...) agile, furtif, tactique et à guidage de précision».
«Soyez sûrs que les pressions et la guerre psychologique contre la grande nation d'Iran ne feront que renforcer notre volonté à améliorer nos capacités défensives dans tous les domaines», a-t-il poursuivi.
Des responsables américains ont indiqué la semaine dernière sur la chaîne Fox News qu'un «missile Fateh-110» avait été testé par l'Iran au cours de récents exercices navals dans le détroit d'Ormuz.
«Il est assez clair qu'ils essayaient d'utiliser cet exercice pour nous envoyer un message», avait déclaré à la presse le général Joseph Votel, commandant des forces américaines au Moyen-Orient.
Téhéran voulait montrer qu'il avait «des capacités» militaires dans ce détroit stratégique, qui contrôle le Golfe et par où passe environ 30% du pétrole mondial transitant par voie maritime, avait ajouté le général Votel.
Le président iranien Hassan Rohani a averti le mois dernier que l'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz. «Nous sommes le garant de la sécurité de ce détroit depuis toujours, ne jouez pas avec la queue du lion, vous le regretterez», avait-il prévenu.
Le programme balistique de l'Iran est une question épineuse avec les grandes puissances, particulièrement avec les Etats-Unis, mais Téhéran estime qu'il est crucial pour ses capacités défensives dans une région instable.
Le président américain Donald Trump, qui a retiré de manière unilatérale en mai son pays de l'accord nucléaire signé entre 2015 par les grandes puissances et l'Iran, a appelé à un nouvel accord qui limiterait les capacités balistiques de l'Iran.
Source: agences et rédaction