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Bahreïn: Kazem Abbas, nouvel exemple de la brutalité d’Al-Khalifa

Bahreïn: Kazem Abbas, nouvel exemple de la brutalité d’Al-Khalifa
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L’équipe du site

Les autorités bahreïnies ont libéré le mardi 31 juillet, le jeune détenu Kazem Abbas, après que sa santé s'était détériorée à cause du cancer. Abbas s'était plaint d'être privé de traitement médical malgré les symptômes graves qu’il ressentait.

Bahreïn: Kazem Abbas, nouvel exemple de la brutalité d’Al-Khalifa

L’organisation des «Américains pour la démocratie et les droits de l'homme à Bahreïn» ont documenté le cas de Kazem Abbas, âgé de 23 ans, arbitrairement détenu, torturé et privé de soins médicaux à la prison centrale de Jaw.

Selon le rapport publié par l’organisation, Kazem Abbas a été arrêté le 30 juin 2015 à l'aéroport international de Bahreïn alors qu'il se rendait au Koweït, bien qu’il n'ait pas été avisé des accusations portées contre lui au moment de son arrestation. Les policiers de Qudibiya ont ensuite perquisitionné sa maison sans mandat, et sans avoir présenté aucune autorisation  officielle.

Kazem a été battu par un officier quand il lui a dit qu'il ne savait pas où était son portable, il l'a alors poussé au sol et lui a donné des coups de pied, le blessant grièvement.

Il a été ensuite sévèrement battu par des policiers au poste de police de Qudibiya.

Toujours selon le rapport, Kazem a été emmené à l'hôpital de Salmaniya et le médecin a rédigé un rapport concernant sa blessure à l'oreille, mais le rapport n’a été livré ni aux autorités concernées, ni à la famille Kazem.

Selon l’organisation des «Américains pour la démocratie et les droits de l'homme à Bahreïn» Kazem a été accusé d’avoir participé à un rassemblement «illégal», et à des «émeutes», et d’avoir attaqué un commissaire de police à la suite de son arrestation.

Il a été condamné à 10 ans d'emprisonnement dans la première affaire, réduite ensuite à 5 ans le 25 octobre 2016. Le jugement a été adopté le 16 juin 2018.

La famille Kazem a porté plainte auprès du soi-disant bureau des plaintes du ministère de l'Intérieur mais, malgré le rapport du médecin sur l’état de santé de Kazem, le bureau a nié toute accusation visant les fonctionnaires du ministère de l'Intérieur ayant commis des actes répréhensibles.

Le rapport a souligné qu'il était enfermé, dans le bâtiment 4, ainsi que d'autres prisonniers, 23 heures par jour, et ils étaient autorisés à sortir en plein air seulement une heure. En plus des mauvais traitements, Kazem a également été empêché de contacter son avocat. Les fonctionnaires du ministère de l’intérieur, malgré la présence de Kazem dans le bâtiment, ont empêché son avocat de le rencontrer et ont déclaré qu'il n'y avait aucun détenu de ce nom.

Pendant son séjour à la prison Jaw, il a souffert d'une enflure au nez et au visage, de maux de tête sévères, d’une incapacité à se lever et d'une sensibilisation aux odeurs, qui lui a causé des nausées et des vertiges.

Le rapport a confirmé que Kazem avait été transféré à la clinique du poste de police «Al-Qalaa», mieux équipé que celle de la prison de Jaw, et principalement utilisé par le personnel du ministère de l'intérieur.

Une radiographie du nez lui a été faite, qui n'a montré aucune fracture osseuse, Kazem a été renvoyé en prison sans aucun traitement. Il ne pouvait pas manger, vomissait constamment et souffrait de douleurs à l'estomac, au dos et au nez. Il a perdu environ un quart de son poids en un mois.

Kazem a de nouveau été emmené à la clinique du poste Al-Qalaa le 27 mai 2018, où il a finalement été transféré au département des maladies abdominales. Il a été soigné uniquement pour les vomissements alors que les autres symptômes ont été négligés.

 Quand Kazem est arrivé à la clinique, le docteur s'est moqué de lui et l'a laissé sans traitement de 17 heures à 23 heures. Les médecins lui ont ensuite donné des analgésiques et des perfusions pour traiter ses symptômes, mais cela lui a causé des hallucinations.

 

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