Les sionistes inquiets après la chute du régime tunisien
Tout mouvement populaire arabe ne peut qu’inquiéter l’occupation sioniste et les pays impérialistes, car il remet nécessairement en cause leur domination arrogante. C’est ainsi que l’on peut comprendre l’inquiétude manifestée par les cercles sionistes, en Palestine occupée, en Tunisie et dans le monde, après la chute vertigineuse du pouvoir de Ben Ali, un des principaux fabricants des accords d’Oslo. Le vice-premier ministre du gouvernement de l’occupation, Silvan Shalom, a affirmé que « ce qui se déroulait en Tunisie n’aura pas un effet direct sur l’entité, présentement, mais le danger existe si le modèle tunisien s’étendait dans les pays arabes voisins de la Palestine occupée, ce qui aura une influence directe ». « Ce qui est arrivé en Tunisie peut entraîner l’arrivée au pouvoir de façon démocratique, dans d’autres pays arabes, de ceux qui pourraient menacer la sécurité d’Israël », a-t-il affirmé. Il a précisé « qu’un monde arabe démocratique mettra fin à la collaboration entre l’entité sioniste et certains pays arabes, car en général, les peuples arabes détestent l’entité sioniste ».
Quelques heures avant la chute de Ben Ali, les autorités de l’occupation ont « rapatrié » 20 Israéliens qui se trouvaient en Tunisie, dans une opération gardée secrète, avec l’aide d’un Etat, dont la télévision sioniste a voulu garder l’anonymat. Du côté palestinien, outre les manifestations de solidarité avec le peuple tunisien qui ont défilé dans les rues à Gaza, à l’appel du Jihad islamique, les communiqués et les déclarations des principales organisations palestiniennes ont salué la victoire du peuple tunisien contre le régime pro-occidentalo-sioniste de Ben Ali. Dr. Hindi, membre du bureau politique du Jihad islamique, a considéré « qu’il s’agit d’une nouvelle aube pour les peuples arabes libres qui sont en train d’instaurer un nouveau moyen-orient opposé à celui que veulent les Etats-Unis ». Dr. Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, a mis en garde, dans un communiqué, contre toutes interventions étrangères en Tunisie et a affirmé « son respect de la volonté et du choix du peuple tunisien ».