Paris déplore l’aggravation de peine pour Abdallah Abou Rahma
La France "déplore l'aggravation de la peine prononcée à l'encontre d'Abdallah Abou Rahma", un militant palestinien pacifiste, "lors de son jugement en appel par un tribunal militaire israélien", a déclaré mercredi le ministère français des Affaires étrangères.
"Nous appelons les autorités israéliennes à respecter le droit légitime des Palestiniens à manifester de façon non violente", a souligné dans un communiqué le porte-parole du ministère, Bernard Valero.
Abdallah Abou Rahma, "militant pacifiste contre la construction du mur de séparation dans le village palestinien de Bil’in", déjà condamné à un an de prison, a pris mardi en appel quatre mois de prison supplémentaires "au motif qu'il aurait incité à la violence et participé ou organisé des manifestations illégales", a ajouté le porte-parole.
"La France et ses partenaires de l'Union européenne suivent l'affaire avec la plus grande attention. Notre consulat général à Jérusalem et plusieurs autres missions diplomatiques européennes étaient représentés à l'audience de M. Abou Rahma", a-t-il précisé.
Abdallah Abou Rahma devait initialement sortir de prison le 18 novembre après avoir purgé un an de prison mais le procureur militaire de la prison d'Ofer en Cisjordanie lui a finalement infligé en tout 16 mois d'incarcération, selon son avocate, Me Gaby Lasky.
Les villages proches de Bilin et Nilin accueillent chaque semaine des manifestations de protestation contre le mur de l'apartheid construit par l'ennemi israélien.