HRW: les autorités devraient exonérer Nabil Rajab et le remettre en liberté
La nouvelle peine de prison imposée à Nabil Rajab est un exemple de la persécution d’un activiste, de la part des autorités de Bahreïn, en raison de ses alertes au sujet de violations des droits humains, a déclaré Human Rights Watch.
Le haut tribunal pénal de Bahreïn a condamné le défenseur des droits humains Nabil Rajab à cinq ans de prison pour avoir critiqué le recours à la torture dans une prison de ce pays, ainsi que les frappes aériennes menées par l’Arabie saoudite au Yémen. Cette nouvelle peine vient s'ajouter à la peine de deux ans que Rajab purge déjà à la suite d'autres accusations liées à des propos exprimés de manière pacifique, a déclaré Human Rights Watch jeudi.
«La nouvelle peine de prison imposée à Nabil Rajab n’est que le dernier exemple de la persécution depuis plusieurs années d’un activiste que l’on veut réduire au silence en raison de ses alertes au sujet de violations des droits humains», a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. «Rajab n'aurait jamais dû faire face à de telles accusations ni passer un seul jour en prison suite à celles-ci».
Les autorités ont arrêté Rajab, directeur du Centre pour les droits de l'homme de Bahreïn (BCHR) et Secrétaire général adjoint de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), le 2 avril 2015, suite à ses propos sur les médias sociaux qui comprenaient des informations de torture dans la prison de Jaw à Bahreïn. Les autorités l'ont libéré provisoirement pour des raisons humanitaires le 13 juillet 2015, mais l'ont à nouveau arrêté le 13 juin 2016, après qu’il ait critiqué lors d’interviews télévisées le refus des autorités bahreïniennes d'autoriser certains journalistes et des organisations de défense des droits humains à se rendre dans le pays.
Rajab est membre du Comité consultatif de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch.
Source: hrw et rédaction