Bahreïn: nouvelle vague de manifestations pour défendre la vie du cheikh Qassem

Des manifestations populaires ont eu lieu dans plus de 30 villes bahreïnies pour défendre la vie du cheikh Issa Qassem, qui souffre d’un état de santé grave à cause de l’interdiction par le régime des Khalifa de lui octroyer les soins nécessaires.

La police bahreïnie a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont envahi les rues partout dans le pays, depuis son Nord jusqu’à l’ouest en passant par la capitale Manama.

Les manifestants ont critiqué les restrictions imposées par les autorités bahreïnies au cheikh Qassem et ont également appelé à la levée du siège autour de son domicile pour faciliter son accès aux services médicaux.

Les oulémas de Bahreïn avaient exhorté jeudi dernier le peuple bahreïni à répondre massivement aux appels de sit-in et de manifestations pour protester contre l’assignation à résidence de l’éminent dignitaire religieux chiite.

Pour sa part, le dignitaire religieux bahreïni Abdallah Alghriffi a déclaré que «cheikh Issa Qassem est et restera une garantie importante pour la sécurité du pays et sa stabilité. «Notre responsabilité – peuple et régime- est de lui voué toute notre attention.»

Dans le même contexte, le forum international des Ahl Beit a demandé d’envoyer un personnel médical international pour soigner cheikh Issa Qassem et a appelé les organisations internationales à «faire pression sur le régime bahreïni, qui a violé les lois internationales, pour lever le siège et mettre un terme à l’assignation à résidence» du dignitaire religieux.

Par ailleurs, l’Union européenne a déclaré qu’elle surveillait de près la grave détérioration de la santé de l’ayatollah Qassem.

Selon certaines sources, l’état de santé du cheikh Issa Qassem s’était dangereusement aggravé depuis dimanche dernier.

Depuis, divers quartiers de la capitale sont la scène de protestations populaires pour défendre la vie du leader chiite bahreïni.

Le chef spirituel de la majorité chiite, le plus haut dignitaire religieux à Bahreïn, a été déchu de sa nationalité par le régime d’Al-Khalifa, pour avoir critiqué le gouvernement lors de ses prêches hebdomadaires.

Le royaume de Bahreïn est secoué depuis février 2011, par un mouvement de contestation populaire qui réclame la liberté, le rétablissement de la justice, la levée des discriminations et l’instauration d’un gouvernement élu au suffrage universel.

Source: agences et rédaction