Bahreïn : liberté provisoire pour la militante Ebtisam al-Saegh
Une militante bahreïnie inculpée après avoir dénoncé les mauvais traitements infligés aux femmes en détention a été remise en liberté en attendant d'être jugée, ont indiqué lundi des organisations de défense des droits de l'Homme.
Ebtisam al-Saegh a été relâchée dimanche soir ainsi que deux autres militants également poursuivis pour «terrorisme», Radhi al-Qatari et Mohamed al-Shakhoori, ont indiqué Amnesty International et le Bahrain Institute for Human Rights.
Selon Amnesty International, les charges retenues contre Mme Saegh n'ont pas été abandonnées.
Arrêtée début juillet, elle est accusée de «s'être servie d'activités des droits de l'Homme comme couverture» afin de communiquer avec la Fondation Al-Karama --une ONG basée à Genève-- et de saper l'image de Bahreïn à l'étranger.
Selon Amnesty, elle a été arrêtée après avoir dénoncé dans des tweets les mauvais traitements infligés aux femmes par les agents de l'Agence nationale de sécurité.
Siège de la Ve flotte américaine, le petit royaume de Bahreïn mène une répression depuis 2011 lorsqu’à débuté un mouvement de contestation qui réclame une véritable monarchie constitutionnelle dans le pays.
Des centaines de manifestants, dont de nombreux opposants, ont été condamnés ces dernières années à de lourdes peines de prison.
Les organisations de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement le régime de vouloir supprimer toute forme d'opposition.
Source : agences et rédaction