Riyad a envoyé des renforts à Bahreïn au seuil du procès du cheikh Issa Qassem
De nouvelles forces saoudiennes sont arrivées vendredi 5 mai sur le territoire de Bahreïn, au seuil du procès du cheikh Issa Qassem, le principal dignitaire religieux chiite de ce pays.
Traversant le pont du roi Fahd qui relie l’Arabie saoudite à Bahreïn, les véhicules des militaires saoudiens ont pénétré en territoire bahreïni, ont affirmé des sources locales.
La mission des soldats saoudiens est claire : la répression des manifestations quasi-quotidiennes dans ce petit royaume d'un million d'habitants du golfe Persique.
Alors qu’elle devait se prononcer le mardi 14 mars sur des accusations [selon le parquet bahreïni, NDLR] de «blanchiment d’argent» et de «collecte illégale de fond», la Haute Cour criminelle a reporté in extremis le jugement de cheikh Qassem au dimanche 7 mai.
Les autorités bahreïnies ont déchu de sa nationalité cheikh Issa Qassem, au nom d'accusations sans fondements.
Vendredi, les forces des Al-Khalifa ont empêché une nouvelle fois la prière du vendredi dans la localité d’al-Diraz, dont les habitants ont manifesté une énième fois en soutien au cheikh Qassem, le leader spirituel de la révolution bahreïnie.
Dans ce contexte, le Centre bahreïni des droits de l’homme a annoncé dans son rapport que le régime des Al-Khalifa avait arrêté en 2016 quelque 1 300 personnes, dont 187 enfants.
Depuis 2011, cette petite monarchie du golfe Persique est le théâtre d’une répression féroce contre les mouvements de protestation populaire.
«En 2016, la violation des libertés publiques, dont la liberté d’expression, et l’oppression des citoyens bahreïnis, notamment les chiites, ont été sans comparaison avec celles commises dans les années précédentes. La nouvelle année a débuté pour le peuple bahreïni alors que plusieurs personnes sont emprisonnées simplement pour avoir réclamé la justice et le respect de leurs droits inaliénables», a annoncé le Centre bahreïni des droits de l’homme.
Source : sites web et rédaction