Bahreïn: le procès de cheikh Qassem reporté au 14 mars
La Cour bahreïnie a décidé de reporter le procès de cheikh Issa Qassem, qui était prévu aujourd’hui, jusqu’au 14 mars.
Cette décision intervient alors que de nombreux manifestants défilaient hier soir et lundi dès l’aube à Manama et dans plusieurs régions pour dénoncer le procès de cheikh Qassem.
Le ministère de l’Intérieur bahreïni a décidé le 20 juin 2016 de déchoir de sa nationalité l’ayatollah cheikh Issa Qassem, ce qui a provoqué une vague de ripostes énervées de la part de personnalités religieuses et politiques, arabes et étrangères.
Le cheikh Qassem soutenu par les oulémas
Les oulémas bahreïnis ont publié, samedi 25 février, un communiqué dans lequel ils ont insisté sur la nécessité de «défendre jusqu'à la mort» cheikh Issa Qassem, comme étant une réponse justifiée par la religion.
Ils ont mis en garde le régime des Khalifa contre «tout acte de folie» dans le procès du cheikh Qassem.
Ce communiqué a été publié alors que le procureur général de Bahreïn a annoncé que le procès de cet éminent dignitaire religieux bahreïni, ajourné à plusieurs reprises, se tiendrait lundi 27 février.
Les oulémas bahreïnis ont demandé au régime de Manama de mettre fin à «l’agression contre la religion», d’aller vers un retour à la logique et à la raison et de prendre en considération les réclamations du peuple.
Notre nation résolue et déterminée a prouvé qu’elle est prête à se sacrifier pour défendre son leader qui est un symbole national et religieux», peut-on lire dans ce communiqué.
Le régime des Khalifa a accusé cheikh Issa Qassem de blanchiment d’argent et de participation aux actes terroristes, et lui a retiré sa nationalité le 20 juin 2016.
Le ministère bahreïni de l’Intérieur prétend que cheikh Issa Qassem a profité de son statut d’éminent religieux pour «rendre service aux intérêts étrangers et intensifier la violence et les divergences sectaires»; cheikh Qassem a indiqué que les accusations du régime à son encontre sont sans fondement.
Les groupes de défense des droits de l’homme ont, à maintes reprises, condamné le régime de Manama pour la répression des opposants, l’appelant à mener des réformes au sein du système politique de Bahreïn.
Source: divers et rédaction