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Des agents infiltrés israéliens ouvrent le feu contre des palestiniens lanceurs de pierres

Des agents infiltrés israéliens ouvrent le feu contre des  palestiniens lanceurs de pierres
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En quelques secondes, les Palestiniens qui lançaient des pierres ont vu quatre d'entre eux sortir leurs armes et leur tirer dessus. Malgré leurs visages masqués par le keffieh, ces «Moustaaribine» n'étaient pas de leur bord.

Des agents des services de sécurité israéliens infiltrés parmi des jeunes palestiniens qui jetaient des cailloux sur les soldats israéliens au poste de contrôle de Bet El à l'entrée de Ramallah ont vu quatre d'entre eux sortir leurs armes et leur tirer dessus.

 «Moustaaribine» signifie littéralement «ceux qui se déguisent en Arabes». Ils parlent arabe comme les Palestiniens et leur ressemblent physiquement.

Les «moustaaribine» de Bet El étaient là depuis une demi-heure au moins, ont constaté les journalistes de l'AFP qui ont capturé les évènements en images vidéo et photo.

Arrivés avec leur sac à dos, en baskets et tee-shirts aux couleurs vives, en maillots du Barça ou de l'équipe de France de foot, ils se sont fondus parmi les étudiants qui avaient appelé à une «journée de colère». L'un d'eux avait laissé dépasser une écharpe verte du mouvement Hamas de la poche de son jeans.

Les «moustaaribine» ont rejoint la première ligne, celle faisant face à quelques dizaines de mètres aux soldats postés avec leur jeeps et leurs blindés. Comme les autres, ils ont lancé des pierres, se sont recroquevillés derrière une benne à ordures servant de barricade de fortune contre les balles en caoutchouc qui se mêlent aux tirs de gaz lacrymogènes et aux projectiles assourdissants.

Un trou à l'arrière du crâne

Soudain, ils ont resserré les rangs et sorti les pistolets de leurs ceintures pour arrêter des meneurs. Tout va alors très vite, les manifestants ont compris. Les pierres tombent sur les «moustaaribine». Quatre d'entre eux pointent leurs armes et tirent. Trois autres, sans arme, attrapent deux jeunes blessés et les frappent. Un jeune qui s'enfuit en courant est touché par une balle à l'arrière du crâne.

Les soldats israéliens arrivent à la rescousse et tirent en l'air. Ensemble, «moustaaribine» et soldats se saisissent des trois jeunes, qu'ils transportent vers les jeeps et les blindés, laissant des traînées de sang sur le sol.

A l'autre bout de la route où se sont déroulés les affrontements, les jeunes sont au sol, déshabillés et examinés par des soldats israéliens, puis embarqués sur des brancards à bord d'ambulances blindées de l'armée. Celui qui a été atteint à l'arrière du crâne tente de relever la tête à plusieurs reprises, les yeux exorbités et respirant avec peine. Un autre est blessé à la cuisse, le troisième se tord au sol.

L'intervention des agents infiltrés est une occurrence connue des familiers des manifestations en Cisjordanie ou à al-Qods occupées. L'armée israélienne dispose bien de telles unités, qu'elle emploie dans les circonstances plus importantes, a dit à l'AFP un porte-parole, Arye Shalicar. Il a aussi confirmé que l'un des blessés de Bet El était entre les mains d'«Israël» dans un état critique.

Source : agences et rédaction

 

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