Un enfant palestinien risque dix ans de prison pour jet de pierres
Amer Bajawi, 14 ans, est détenu depuis 2 mois dans la prison israélienne de «Meggido». Il comparaîtra cette semaine devant un tribunal militaire israélien. Il encourt une peine de 10 ans de prison pour jet de pierre sur une route empruntée par des colons, dans son village de Yabad près de Jénine.
Le 23 mai dernier, à 10 H du matin, il se trouvait sur un olivier de son village, en Cisjordanie occupée, avec un copain, quand des soldats israéliens se sont rués sur eux, les ont menottés et embarqués les yeux bandés, les accusant d’avoir jeté des pierres en direction de voitures de colons israéliens empruntant la route 14 les conduisant à leur colonie illégale voisine.
Pendant ses premières 6 heures de détention, Amer s’est vu refuser la possibilité d’aller aux toilettes, et obligé de rester assis à même le sol d’une jeep, poignets liés, jeep qui l’a transporté dans trois centres de détention différents, rapporte l’ONG Defence Children International (DCI).
Puis, il a été incarcéré dans la prison de «Meggido», en «Israël», en contravention de la 4ème Convention de Genève qui interdit à toute puissance occupante de transférer des habitants des territoires occupés sur ceux de la puissance occupante.
Après des interrogatoires musclés, le jeune Amer a signé des aveux concernant le jet de pierres et il passera en jugement le 28 juillet prochain, devant un tribunal militaire qui peut le condamner jusqu’à 10 ans de prison, selon les lois édictées par l’entité sioniste. Lois qui ne s’appliquent qu’aux Palestiniens, puisque les colons squattant illégalement sur les mêmes territoires ne sont pas concernés par ces sanctions, y compris en cas de délits similaires.
Le 20 juillet 2015, le parlement israélien a confirmé le projet de loi qui pénalise le jet de pierres de 20 ans de prison, «pour ceux qui ont jeté des pierres sur des voitures en ayant l’intention de blesser ses voyageurs», et une peine de 10 ans «pour ceux qui l’ont fait sans intention de blesser» !
Le jeune Amer n’a jamais été informé de ses droits, s’est vu refusé de pouvoir parler avec un avocat, a été interrogé en l’absence de ses parents, lesquels ont été tenus dans l’ignorance de l’endroit où il était emmené par l’occupant.
Source : electronicintifada et rédaction