un aveu après une décennie: la perte et la tristesse ont causé la retraite
A l'occasion du dixième anniversaire de la retraite israélienne du Sud libanais, un journaliste israélien a évoqué les vraies causes de l'invasion israélienne du Liban et celles qui ont poussé les forces de l'occupation israéliennes à s'y retirer.
Dan Migan a souligné dans un article apparu sur le site web Walla que l'invasion israélienne du Liban avait également un objectif déclaré et un autre camouflé.
Insérée dans la cadre de la "sécurité d'Al Jalil", cette invasion visait apparement à mettre fin aussi bien au lancement des missiles Katyoucha sur les colonies du Nord qu'aux actes de sabotage dont font l'objet les colonies de la ligne de confrontation.
Néanmoins, le but camouflé était de trouver une solution "convenable" au problème des Palestiniens en aidant nos amis les partis chrétiens à gouverner le pays des Cèdres".
"Je me souviens bien de l'été de l'an 1982 où je suis sorti de la maison pour accueilir mon père qui est descendu d'un jeep militaire tenant à la main une cartouchière. Mon père et ses contemporains, les renards des batailles, qui ont parcouru l'Europe durant la guerre du jour du pardon et ont occupé Jérusalem dans la guerre de six jours, se sont retournés du Sud sans comprendre les causes et l'objectif de cette invasion. Certes, en même temps, ils n'ont pas cru que leurs enfants porteraient la bannière de la guerre qui a continué sans fin" écrit Migan.
Par suite, il aborde la retraite israélienne en 2000 qui a été réalisée suite aux fortes pressions exercées sur les responsables politiques israéliens et notamment sur le premier ministre à l'époque Ehud Barak qui a ordonné aux soldats de se retirer de "la zone de sécurité".
"Nombreux sont qui ont oublié, ou pour être plus précis, s'abstiennent de se rappeler des années de "la boue libanaise". De fait, l'objectif de cette opération qu'est l'instauration de la sécurité à Al Jalil n'a été réalisé que lorsque nous avons quitté le Liban. La retraite était jugée un évènement historique" ajouta le journaliste.
Cependant, les soldats qui ont servi dans l'armée israélienne lors des années 1990 se souviennent bien de ces évènements. l'hémmoragie continuelle du sang a fait entrer à la langue hébreuse de nouvelles expressions qui n'y sorteront point: ligne rouge, l'armée du Liban Sud et les noms des sites militaires... De même, le peuple israélien a souffert avec un mutisme proportionnel de l'augmentation des morts décédant lors des combats avec le Hezbollah.
Bref, ce ne sont pas les politiques et les stratégies, les campagnes des éléctions non plus qui ont causé la retraite, voire la tristesse, le chagrin et la perte.