Les surprises saoudiennes se succèdent…

L'Arabie saoudite ne cesse de lancer des surprises successives. Les arrêts royaux annoncés par le roi Abdallah Ben Abdel Aziz, la semaine dernière, sont sans précédent, depuis son intronisation il y a dix ans.
Si Abdallah Ben Abdel Aziz avait consolidé la présence de ses fils au pouvoir saoudien, par la nomination de son fils, le prince Turki pour gouverner la capitale Riyad- dans une mesure qui pourrait provoquer une confusion au sein de la famille au pouvoir- le roi s'est de même débarrassé de l'héritage «bandari», en limogeant l'émir Salman Ben Sultan (demi-frère de Bandar Ben Sultan), de son poste comme vice-ministre de la Défense, un mois après la destitution de Bandar du poste de chef des Renseignements.
Une source politique des pays du Golfe a indiqué au quotidien libanais As-safir que les décisions
du roi saoudien, s'inscrivent dans le contexte de la réorganisation de la scène intérieure troublée, en ce qui concerne notamment les relations entre ses fils. Mais selon cette source, ces décisions constituent une surprise saoudienne retentissante sur le plan militaire, surtout que des modifications ont été effectuées dans le commandement de l'état-major et dans celui des forces aériennes et navales.
En fait, ces nominations sont survenues au lendemain de l'annonce de la clôture des manœuvres militaires saoudiennes et conjointement à la visite effectuée par le secrétaire d'état américain pour la Défense, Chuck Haguel, au royaume.
Les analystes s'interrogent s'il y a jamais eu de larges changements dans les rangs des chefs militaires dans un pays, simultanément à la présence du ministre de la Défense d'une puissance telle les États-Unis, dont le secrétaire d'état assistait au Conseil des ministres de la Défense des pays du Golfe, à Djeddah.
Pourtant, la surprise annoncée par le roi saoudien n'est pas seulement de dimension locale. En effet la destitution du prince Salman de son poste délicat comme vice-ministre de la Défense et fils de l'ancien prince héritier, le feu émir Sultan, revêt aussi d'une dimension régionale. Ça signifie éloigner l'homme du dossier du conflit syrien, qu'il était chargé de suivre de près à partir de la chambre d'opération saoudienne, installée en Jordanie et ce, un mois après la destitution du prince Bandar Ben Sultan de son poste à la tête des Renseignements. Une mesure précédée par le transfert des responsabilités du dossier syrien au ministre de l'Intérieur, Mohammad Ben Nayef. De fait, il s'était avéré que le terrorisme en Syrie, en raison des politiques incontrôlables de Bandar, provoquerait un problème saoudien intérieur.
Jusqu'au moment, pas de successeur au prince Bandar Ben Sultan aux renseignements saoudiens. Youssef Ben Ali Idrissi dirige toujours le service. Mais selon les analystes, l'échec essuyé par la chambre d'opérations militaires saoudienne en Jordanie, a contribué à l'accélération de la destitution du prince Salman Ben Sultane. En outre, des centaines de millions de dollars dépensées par les factions militaires de l'opposition syrienne, notamment dans le sud de la Syrie, ont été vaines. En plus, ces forces ont été battues dans la zone stratégique d'Oteiba, lors de l'offensive lancée contre la Ghouta de l'est, fin 2013.L'armée syrienne et le Hezbollah avaient empêché la chute de la région aux mains des rebelles, et réussi à immuniser la capitale syrienne et son aéroport.
«Le changement des équilibres de la force». C'était la formule magique prônée par les Occidentaux tout au long de l'année dernière et en début de 2014. Les deux frères, Bandar et Salman, étaient conscients que cette formule nécessitait des exploits sur le terrain, dans l'espoir d'imposer des concessions politiques au régime, durant les négociations du printemps dernier à Genève.
Le prince Salman suivait le parcours de son frère ainé, Bandar, qui avait suscité la colère des Américains, dans les derniers mois de son mandat. Certains analystes estiment que la destitution de Salman, à la suite de celle de Bandar, soulevait des interrogations sur l'intention de l'Arabie de procéder à un changement radical dans ses politiques à l'égard de la Syrie ou d'y introduire seulement des modifications prenant en compte les exigences sécuritaires croissantes du Royaume, inquiet de l'expansion des turbulences dans son entourage. Des modifications prenant aussi en compte les nouveaux intérêts américains, illustrés par la publication des listes de terrorisme comprenant des organisations terroristes opérant en Syrie, avant la visite décisive de Barack Obama à Riyad, en mars dernier.
Cependant, les surprises saoudiennes ne se sont pas limitées aux faits précités. Mercredi dernier, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud el-Faysal, a brusquement annoncé une ouverture au dialogue avec l'Iran. En plus, le roi saoudien avait pris une démarche importante fin mars dernier, en annonçant la nomination de son fils, l'émir Mokren, comme prince héritier.
En somme, les fils du roi occupent désormais des postes clés dans la structure du pouvoir. A l'heure actuelle, le prince Turki gouverne Riyad, accédant au poste de ministre. Une nomination que plusieurs refuseraient, compte tenu de l'âge relativement jeune de ce dernier. De surcroit, le roi avait désigné son autre fils, Mechaal, au poste du prince de la Mecque, depuis quelques mois.
Un troisième fils du roi, l'émir Motaab, assume la présidence de la Garde nationale, accédant aussi au rang de ministre.
Un quatrième fils, Abdel Aziz Ben Abdallah, occupe le poste de vice-ministre des Affaires étrangères. Cet homme est connu pour sa diplomatie posée et son ouverture. On estime qu'il est le candidat le plus chanceux, pour succéder à Saoud El-Faysal.
Si Abdallah Ben Abdel Aziz avait consolidé la présence de ses fils au pouvoir saoudien, par la nomination de son fils, le prince Turki pour gouverner la capitale Riyad- dans une mesure qui pourrait provoquer une confusion au sein de la famille au pouvoir- le roi s'est de même débarrassé de l'héritage «bandari», en limogeant l'émir Salman Ben Sultan (demi-frère de Bandar Ben Sultan), de son poste comme vice-ministre de la Défense, un mois après la destitution de Bandar du poste de chef des Renseignements.
Une source politique des pays du Golfe a indiqué au quotidien libanais As-safir que les décisions

En fait, ces nominations sont survenues au lendemain de l'annonce de la clôture des manœuvres militaires saoudiennes et conjointement à la visite effectuée par le secrétaire d'état américain pour la Défense, Chuck Haguel, au royaume.
Les analystes s'interrogent s'il y a jamais eu de larges changements dans les rangs des chefs militaires dans un pays, simultanément à la présence du ministre de la Défense d'une puissance telle les États-Unis, dont le secrétaire d'état assistait au Conseil des ministres de la Défense des pays du Golfe, à Djeddah.
Pourtant, la surprise annoncée par le roi saoudien n'est pas seulement de dimension locale. En effet la destitution du prince Salman de son poste délicat comme vice-ministre de la Défense et fils de l'ancien prince héritier, le feu émir Sultan, revêt aussi d'une dimension régionale. Ça signifie éloigner l'homme du dossier du conflit syrien, qu'il était chargé de suivre de près à partir de la chambre d'opération saoudienne, installée en Jordanie et ce, un mois après la destitution du prince Bandar Ben Sultan de son poste à la tête des Renseignements. Une mesure précédée par le transfert des responsabilités du dossier syrien au ministre de l'Intérieur, Mohammad Ben Nayef. De fait, il s'était avéré que le terrorisme en Syrie, en raison des politiques incontrôlables de Bandar, provoquerait un problème saoudien intérieur.
Jusqu'au moment, pas de successeur au prince Bandar Ben Sultan aux renseignements saoudiens. Youssef Ben Ali Idrissi dirige toujours le service. Mais selon les analystes, l'échec essuyé par la chambre d'opérations militaires saoudienne en Jordanie, a contribué à l'accélération de la destitution du prince Salman Ben Sultane. En outre, des centaines de millions de dollars dépensées par les factions militaires de l'opposition syrienne, notamment dans le sud de la Syrie, ont été vaines. En plus, ces forces ont été battues dans la zone stratégique d'Oteiba, lors de l'offensive lancée contre la Ghouta de l'est, fin 2013.L'armée syrienne et le Hezbollah avaient empêché la chute de la région aux mains des rebelles, et réussi à immuniser la capitale syrienne et son aéroport.
«Le changement des équilibres de la force». C'était la formule magique prônée par les Occidentaux tout au long de l'année dernière et en début de 2014. Les deux frères, Bandar et Salman, étaient conscients que cette formule nécessitait des exploits sur le terrain, dans l'espoir d'imposer des concessions politiques au régime, durant les négociations du printemps dernier à Genève.
Le prince Salman suivait le parcours de son frère ainé, Bandar, qui avait suscité la colère des Américains, dans les derniers mois de son mandat. Certains analystes estiment que la destitution de Salman, à la suite de celle de Bandar, soulevait des interrogations sur l'intention de l'Arabie de procéder à un changement radical dans ses politiques à l'égard de la Syrie ou d'y introduire seulement des modifications prenant en compte les exigences sécuritaires croissantes du Royaume, inquiet de l'expansion des turbulences dans son entourage. Des modifications prenant aussi en compte les nouveaux intérêts américains, illustrés par la publication des listes de terrorisme comprenant des organisations terroristes opérant en Syrie, avant la visite décisive de Barack Obama à Riyad, en mars dernier.
Cependant, les surprises saoudiennes ne se sont pas limitées aux faits précités. Mercredi dernier, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud el-Faysal, a brusquement annoncé une ouverture au dialogue avec l'Iran. En plus, le roi saoudien avait pris une démarche importante fin mars dernier, en annonçant la nomination de son fils, l'émir Mokren, comme prince héritier.
En somme, les fils du roi occupent désormais des postes clés dans la structure du pouvoir. A l'heure actuelle, le prince Turki gouverne Riyad, accédant au poste de ministre. Une nomination que plusieurs refuseraient, compte tenu de l'âge relativement jeune de ce dernier. De surcroit, le roi avait désigné son autre fils, Mechaal, au poste du prince de la Mecque, depuis quelques mois.
Un troisième fils du roi, l'émir Motaab, assume la présidence de la Garde nationale, accédant aussi au rang de ministre.
Un quatrième fils, Abdel Aziz Ben Abdallah, occupe le poste de vice-ministre des Affaires étrangères. Cet homme est connu pour sa diplomatie posée et son ouverture. On estime qu'il est le candidat le plus chanceux, pour succéder à Saoud El-Faysal.