La guerre en Syrie ne sera pas une promenade
Par Viktor Litovkine *
Selon les experts militaires, la guerre en Syrie ne sera pas une simple promenade pour les Etats-Unis et leurs alliés, comme ce fut le cas en Libye [durant l'été 2012]. Damas possède un système de défense antiaérienne très développé, qui repose sur du matériel militaire soviétique ou russe : les systèmes antiaériens polyvalents Buk-M1 (qui ont abattu le chasseur furtif américain F-117 au Kosovo pendant la guerre de Yougoslavie), Tor-M1, C-125 et C-200, et le système antiaérien de missile-canon Pantsir-C1.
L'avantage du Pantsir est qu'on peut le déployer dans les montagnes et masquer facilement sa présence aux avions, d'autant que son complexe radar est capable de fonctionner non pas en émettant des signaux, mais en captant les signaux provenant des radars d'un chasseur. Il est donc très dangereux pour tout type d'avion, même les F-16 et F-18 [avions de chasse américains, les plus utilisés dans le monde], de se trouver dans la zone d'action du Pantsir.
Bien sûr, les missiles de croisière peuvent fonctionner en dehors de la zone de destruction des systèmes antiaériens syriens, mais leur efficacité pourrait être insuffisante, et les cibles manquées.
En ce qui concerne la Russie, les navires de son escadre opérationnelle en Méditerranée, placée sous le commandement du capitaine de vaisseau Iouri Zemskoï, ne sont pas prêts à entrer en guerre contre les Américains ou les Anglais. Personne ne leur a encore donné cet ordre, et il est peu vraisemblable que cela se produise.
La Syrie n'est pas notre allié, au sens où nous ne sommes pas liés par un accord bilatéral d'entraide militaire. Mais nous serons en position de défendre nos intérêts militaires dans ce pays. Pour l'instant, la vie et la santé du personnel de l'atelier flottant PM-138, qui mouille actuellement dans le port syrien de Tartous, ne sont pas menacées, mais en cas de nécessité celui-ci prendra la mer sous escorte de navires de la flotte russe.
Viktor Litovkine, rédacteur responsable du supplément militaire du journal russe Nezavissimaïa Gazeta et ancien officier, traduit par Courrier International
Selon les experts militaires, la guerre en Syrie ne sera pas une simple promenade pour les Etats-Unis et leurs alliés, comme ce fut le cas en Libye [durant l'été 2012]. Damas possède un système de défense antiaérienne très développé, qui repose sur du matériel militaire soviétique ou russe : les systèmes antiaériens polyvalents Buk-M1 (qui ont abattu le chasseur furtif américain F-117 au Kosovo pendant la guerre de Yougoslavie), Tor-M1, C-125 et C-200, et le système antiaérien de missile-canon Pantsir-C1.
L'avantage du Pantsir est qu'on peut le déployer dans les montagnes et masquer facilement sa présence aux avions, d'autant que son complexe radar est capable de fonctionner non pas en émettant des signaux, mais en captant les signaux provenant des radars d'un chasseur. Il est donc très dangereux pour tout type d'avion, même les F-16 et F-18 [avions de chasse américains, les plus utilisés dans le monde], de se trouver dans la zone d'action du Pantsir.
Bien sûr, les missiles de croisière peuvent fonctionner en dehors de la zone de destruction des systèmes antiaériens syriens, mais leur efficacité pourrait être insuffisante, et les cibles manquées.
En ce qui concerne la Russie, les navires de son escadre opérationnelle en Méditerranée, placée sous le commandement du capitaine de vaisseau Iouri Zemskoï, ne sont pas prêts à entrer en guerre contre les Américains ou les Anglais. Personne ne leur a encore donné cet ordre, et il est peu vraisemblable que cela se produise.
La Syrie n'est pas notre allié, au sens où nous ne sommes pas liés par un accord bilatéral d'entraide militaire. Mais nous serons en position de défendre nos intérêts militaires dans ce pays. Pour l'instant, la vie et la santé du personnel de l'atelier flottant PM-138, qui mouille actuellement dans le port syrien de Tartous, ne sont pas menacées, mais en cas de nécessité celui-ci prendra la mer sous escorte de navires de la flotte russe.
Viktor Litovkine, rédacteur responsable du supplément militaire du journal russe Nezavissimaïa Gazeta et ancien officier, traduit par Courrier International