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Syrie: Le peuple et la presse turcs se déchaînent contre le gouvernement d

 Syrie: Le peuple et la presse turcs se déchaînent contre le gouvernement d
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Des centaines de manifestants turcs ont organisé une marche à proximité des frontières avec la Syrie, pour protester contre la politique prônée par le gouvernement d'Erdogan à l'égard du conflit syrien. De même, la presse turque a tiré à boulet rouge sur le cabinet.

 Syrie: Le peuple et la presse turcs se déchaînent contre le gouvernement d

Les protestataires gauchistes et nationalistes ont scandé des slogans hostiles au gouvernement turc. Ils ont hissé des pancartes qui appellent à débarrasser la ville des "tueurs extrémistes". "Touchez pas à la Syrie", ("Laissez la Syrie tranquille", ont-ils crié, en montrant des posters illustrant Erdogan et Barack Obama en casques militaires.
"Nous n’avons aucun problème avec les refugiés syriens, qui sont venus à la recherche d’un refuge. Mais nous sommes contre la présence des tueurs et des extrémistes dans nos rues", a déclaré un manifestant. La colère a remplacé la douleur et la stupéfaction dans la ville de Reyhanli, où "les citoyens locaux se sont défoulés contre les réfugiés syriens, désormais sous la protection de la police", a signalé l'AFP.

Le premier ministre Recep Tayyib Erdogan a pour sa part appelé les citoyens à la retenue.
Cette manifestation survient après le double attentat qui a visé samedi 10 mai la petite ville de Reyhanli, au sud de la Turquie, faisant 43 morts et plus d'une centaine de blessés.

La presse tire à boulet rouge sur le gouvernement


La presse turque, notamment celle de l'opposition et s'est montrée critique à l'égard de la politique de soutien à la rébellion syrienne, et dubitative à l'encontre des accusations contre la Syrie.

"La Turquie semble s'enfoncer dans le marécage syrien. Depuis des mois, elle est devenue partie prenante dans cette guerre civile en soutenant directement l'opposition", a estimé l'éditorialiste Can Dündar dans le quotidien Milliyet. Plus critique, Orhan Bursali, du quotidien d'opposition Cumhurriyet estimait que "ce massacre est le produit des politiques belliqueuses du pouvoir" turc. Le chef de l'opposition sociale- démocrate, Kemal Kiliçdaroglu, a quant à lui appelé le gouvernement à "revoir sa politique étrangère".
Dans Zaman, proche du gouvernement, Abdülhamit Bilici a mis en garde: "Nous sommes engagés dans une guerre qui ne dit pas son nom avec une Syrie qui partage avec nous une frontière de 910 km. Nous pouvons à chaque instant être confrontés à des attaques encore pires."
Quelques heures après les attentats, Ankara a immédiatement accusée Damas d'être responsable de ces explosions. Cependant, la Syrie a fermement démenti, dénonçant des
"accusations arbitraires".

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Torpiller la conférence sur la Syrie convenue par Moscou et Washington

Selon des experts, la Turquie exploite les attentats pour torpiller la conférence sur la Syrie convenue par Moscou et Washington.
Même son de cloche chez Moscou. Par la bouche du chef de la commission des AE à la Douma, la Russie a affirmé que les accusations portées contre Damas "visent à faire échouer la conférence internationale sur la Syrie" convenue entre MM. John Kerry et Serguei Lavrov.
Le ministre syrien de l'Information, Omrane al- Zohbi, est allé dans le même sens. "Pourquoi ces attentats quelques jours avant la rencontre entre Erdogan et Obama? Lui (Erdogan) dont le pays est membre de l'Otan, veut-il inciter les Etats-Unis à une intervention en Syrie en lui disant que son pays est attaqué?". "Veut- il faire échouer les efforts entre les Russes et les Américains?", a-t-il dit.
A la recherche d'un rôle, la Turquie accueillera le 23 mai une réunion de la Coalition de l'opposition syrienne, qui discutera de la proposition russo-américaine de conférence internationale réunissant régime et opposition.

Source: médias, traduit et édité par moqawama.org

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