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L’armée irakienne avance dans Mossoul-ouest, les civils retrouvent la liberté

L’armée irakienne avance dans Mossoul-ouest, les civils retrouvent la liberté
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La progression de l’armée irakienne contre «Daech» dans l'ouest de Mossoul est rapide, mais pourrait ralentir. Au fur et à mesure qu'elle s'approche des quartiers densément peuplés, la résistance des terroristes semble plus forte. «Daech» semble avoir renforcé ses défenses à l'intérieur de la cité, creusant entre autres des trous dans les murs des maisons pour se déplacer discrètement.

L’armée irakienne avance dans Mossoul-ouest, les civils retrouvent la liberté

Les forces armées irakiennes ont sécurisé la plupart des régions entourant la cité, repris l'aéroport et une base contiguë, et pénétré dans les quartiers périphériques.

Pont flottant sur le Tigre

Les forces irakiennes ont désormais pour objectif d'établir un pont flottant à travers le Tigre, le fleuve qui coupe en deux la deuxième ville d'Irak, afin d'établir une ligne de ravitaillement.

Ce pont doit permettre de relier la partie orientale, déjà reprise par les forces irakiennes, à la partie occidentale, toujours sous contrôle des extrémistes.

Il est actuellement impossible de traverser le fleuve, ses cinq ponts ayant été endommagés par des bombardements depuis le 17 octobre et le début de l'offensive pour la reprise de la totalité de Mossoul, tombée aux mains des terroristes en juin 2014.

«Nous avons effectué une importante opération pour nous rapprocher de la zone du pont», a expliqué à l'AFP le colonel Falah al-Wabdan, des Forces de réaction rapide du ministère de l'Intérieur, en référence au pont le plus au sud de la ville. Le secteur conquis est fortement miné et quelque 44 terroristes ont ainsi été tués dimanche, selon lui.

«Les unités du génie vont être en mesure d'établir un pont pour nous permettre de faire traverser du matériel et des munitions», a-t-il ajouté.

La mise en service d'un pont de fortune avait déjà été considérée comme une étape déterminante dans la reprise il y a un an de la ville de Ramadi aux terroristes, dans l'ouest de l'Irak.

Dimanche matin, les troupes ont réussi à pénétrer dans le quartier de Tayaran, même si les terroristes vaient déployé 10 voitures piégées, l'une d'elle a tué deux policiers.

«Graines pour oiseaux»

«Daech» utilise des habitants comme boucliers humains, et empêcherait les civils de quitter la ville, en piégeant leurs voitures.

«Les unités du contre- terrorisme ont ouvert des couloirs sécurisés pour les civils qui fuient, et nous sommes maintenant capables d'absorber ces déplacements massifs de population», explique Salman Hashim Hussein, général de brigade.

Ces derniers jours, quelques centaines de civils ont fui au fur et à mesure de la progression des troupes irakiennes pour se réfugier à l'extérieur de la ville ou dans les zones déjà reprises de l'est.

«Alors que la bataille de Mossoul-ouest entre dans sa deuxième semaine, nous sommes extrêmement inquiets pour les quelque 800.000 personnes piégées dans les conditions les plus précaires», a déclaré à l'AFP Karl Schembri, porte-parole du Norwegian Refugee Council.

«Nous avons reçu des informations selon lesquelles les gens mangeaient des graines pour oiseaux», alors qu'ils sont encerclés et manquent de tout, a-t-il ajouté.

Selon des habitants et des secouristes, les effets de la malnutrition associés à ceux du manque de médicaments commencent à tuer les plus faibles.

Une fosse commune contenant 4 000 victimes aurait été découverte

Dans le même contexte, un gouffre contenant des milliers de personnes assassinées par «Daech» aurait été découvert à proximité de la ville de Mossoul.

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Environ 4 000 corps sans vie auraient été retrouvés en périphérie de Mossoul, sur le site de Khasfa, entassés dans un immense gouffre naturel d’environ 400 mètres de profondeur.

«Daesh conduisait les victimes à Khasfa dans des convois de minibus, de camions et de pickups […] Les hommes avaient les mains liées et les yeux bandés. On les amenait dans le gouffre et leur tirait derrière la tête», a expliqué un témoin au journal britannique Telegraph.

Selon ce dernier, la fosse contenait tellement de corps que l’on pouvait les voir depuis plusieurs mètres à la ronde.

S’il ne s’agit pas de la première fosse commune découverte sur des territoires libérés de «Daech» en Irak, celle-ci serait l’une des plus importantes.

Source : agences et rédaction

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