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Le second discours sur la «toile d’araignée»: la transition de la défense à l’attaque

Le second discours sur la «toile d’araignée»: la transition de la défense à l’attaque
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Par Daoud Rammal*

Le dixième anniversaire de la victoire de Juillet 2006, n’est pas passée inaperçu. Lors de son discours prononcé pour l’occasion, le secrétaire général du Hezbollah sayyed Hassan Nasrallah, a cité de nombreux atouts de la force de la résistance, qui placeront les responsables politiques et militaires israéliens face à une nouvelle équation et un nouveau compte. L’entité sioniste devra revoir et analyser chaque mot prononcé par sayyed Nasrallah dans son dernier discours du 13 août, l’ennemi israélien s’attend à de nouvelles surprises qui commencent à se faire sentir en raison de l'amplification de l’expérience militaire de la résistance notamment en Syrie, en plus des capacités et de l'expertise acquises au cours de la dernière décennie.

Le second discours sur la «toile d’araignée»: la transition de la défense à l’attaque

Le choix du lieu de la cérémonie à Bent-Jbeil «la capitale de la libération» est en soi un événement qui secoue l’entité sioniste. C’est dans cette ville que Sayyed Nasrallah a évoqué son fameux discours qualifiant l’Entité sioniste de plus faible que « la toile d’araignée ».Ce discours qui a marqué le début d’une époque de dissuasion israélienne, a éveillé les esprits sur  l'ampleur du défi et son essor. Les experts politiques ont signalé que le discours de sayyed avait trois dimensions:

La dimension israélienne :

Nasrallah a expliqué en profondeur la situation de l’entité sioniste, par des mots simples et clairs il a pu dénuer l’entité en montrant ses faiblesses à tous les niveaux, et grâce à certaines expressions implicites il a envoyé plusieurs messages aux responsables israéliens concernant l’éventuelle future confrontation notamment après le passage de la résistance de l’état de défense à l'attaque. Grâce à l’expertise et aux capacités acquises durant les dernières années notamment lors de la guerre en Syrie.

Qu'est-ce que cela veut dire?

Selon les mêmes sources, cela signifie que l’entité sioniste n'a plus en main la décision de la guerre. Après la chute de l’équation israélienne «on les frappe et ils répondent», la nouvelle équation imposée a pour base «on les frappe avant qu’ils nous frappent». Cette nouvelle donne a était clairement admise par le Premier ministre Benjamin Netanyahu lorsqu’il a posé l'équation du «calme en échange du calme». Cela signifie la chute de la théorie «la guerre impose le calme» sur laquelle s’est toujours basée l’armée israélienne.

La dimension libanaise :

Il est clair à partir du discours de sayyed Nasrallah que l’occasion est toujours disponible devant le premier ministre Saad Hariri à accepter la nomination du général Michel Aoun, président de la République, pour ensuite nommer Hariri comme premier ministre. Mais cela se fera selon certains règlements, ententes ou formules, qui commencent par l'acceptation de Aoun comme président de la République et son élection, suivi d'un accord sur la nomination du premier ministre selon un calcul spécifique, une loi électorale appropriée et des élections législatives anticipées. Ensuite le développement du dialogue interne pour arriver à la consolidation de tous les règlements.

Que voulait dire sayyed Nasrallah à travers ces messages positifs?

Le secrétaire général du Hezbollah a poussé le leader du courant du futur à sortir de son hésitation, en prenant une décision définitive concernant la présidence du général Aoun, qui ouvrira ensuite la voix devant sa nomination comme premier ministre. Ces déclarations sont basées sur l’avis d’Aoun qui affirme que Hariri commence à changer de position. Une telle étape sera le premier pas vers un règlement politique majeur au Liban.

La dimension syrienne :

Depuis le premier jour de la crise syrienne, la position de sayyed Nasrallah se basait sur la nécessité de parvenir à un règlement politique, afin d’éviter l’écoulement du sang et la destruction de la république arabe syrienne. La possibilité d’arriver à un règlement politique existe toujours, vu que la guerre indéfinie n’a aucun sens et qu’il y a une possibilité de parvenir à un compromis, malgré le soutien arabe et occidental aux groupes terroristes. Le discours de Nasrallah pourrait constituer une continuation du dernier discours, lorsqu’il s’est adressé directement aux saoudiens les appelant à cesser de soutenir le terrorisme.

Selon les milieux politiques, tous ce qui a été évoqué dans le second discours de «la toile d’araignée» par sayyed Nasrallah, est une confirmation claire que nous sommes encore forts sur le terrain et en politique, et que personne ne se fasse d’illusion, la perte d’une petite ou grande bataille à Alep ou autre ne changera riendes nouvelles donnes.

Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l’équipe du site

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