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Retrait US de l’accord nucléaire: «Israël» et l’Arabie applaudissent, l’Europe se veut constructive

Retrait US de l’accord nucléaire: «Israël» et l’Arabie applaudissent, l’Europe se veut constructive
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Bien qu'attendue, l'annonce du retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien a provoqué un séisme diplomatique. Si certains approuvent, comme les Israéliens, d'autres, tels les Européens, regrettent une décision lourde de conséquences.

Retrait US de l’accord nucléaire: «Israël» et l’Arabie applaudissent, l’Europe se veut constructive

Quelques minutes à peine après la fin du discours du président américain, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, fervent détracteur du traité de 2015, a applaudi une décision américaine "courageuse". "Israël soutient totalement la décision courageuse prise aujourd'hui par le président Trump de rejeter le désastreux accord nucléaire" avec la République islamique, a-t-il dit en direct sur la télévision publique israélienne.

Le Premier ministre israélien a rappelé s'être opposé à l'accord "depuis le début" parce que "non seulement cet accord ne bloque pas la voie de l'Iran vers la bombe, mais il lui ouvre la voie vers un arsenal complet de bombes nucléaires, et ceci en l'espace de quelques années". "L'accord n'a pas fait reculer le risque de la guerre, il l'a rapproché, l'accord n'a pas limité les agissements agressifs de l'Iran, il les a formidablement augmentés" dans toute la région, a-t-il déclaré.

De son côté, l’Arabie saoudite a également rapidement apporté son soutien à Washington. "Le royaume soutient et salue les démarches annoncées par le président américain en vue d'un retrait de l'accord nucléaire" conclu entre l'Iran et six grandes puissances en 2015, affirme un communiqué officiel diffusé par la chaîne de télévision étatique Al-Ekhbariya.

En Europe, la tonalité est tout autre. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni "regrettent" la décision américaine, a réagi Emmanuel Macron sur Twitter, évoquant sa volonté de travailler collectivement à un "cadre plus large" sur ce dossier.

"Le régime international de lutte contre la prolifération nucléaire est en jeu", a estimé le chef de l'État français, qui s'était entretenu au téléphone avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et la Première ministre britannique, Theresa May, peu avant la prise de parole de Donald Trump.

"Nous travaillerons collectivement à un cadre plus large, couvrant l’activité nucléaire, la période après 2025, les missiles balistiques et la stabilité au Moyen-Orient, en particulier en Syrie, au Yémen et en Irak", a-t-il ajouté, toujours sur Twitter.

La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a elle aussi défendu cet accord, que "l'Union européenne est déterminée à préserver". "C'est l'une des plus belles réussites jamais réalisées de la diplomatie, et nous l'avons construite ensemble", a-t-elle exhorté, en s'adressant aux dirigeants et citoyens iraniens.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les six autres signataires (Iran, Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne) "à respecter pleinement leurs engagements".

De son côté, Damas "condamne avec force la décision du président américain sur le retrait de l'accord nucléaire avec l'Iran, qui montre une nouvelle fois que les États-Unis ne respectent pas leurs engagements et les accords internationaux", a indiqué une source officielle syrienne des Affaires étrangères. Elle a affirmé "le soutien total (de Damas) avec la République islamique d'Iran (...) et sa confiance dans sa capacité à surmonter l'impact de la position agressive de l'administration américaine qui affecte la sécurité et la stabilité de la région et du monde".

La Russie est quant à elle "profondément déçue" par la décision de Donald Trump, a déclaré le ministère des Affaires étrangères, dénonçant "une violation grossière du droit international". Selon Moscou, cette décision "est une nouvelle preuve de l'incapacité de Washington de négocier" et les "griefs américains concernant l'activité nucléaire légitime de l'Iran ne servent qu'à régler les comptes politiques" avec Téhéran.

Source : agences et rédaction

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