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Rohingyas: les négociations entre Birmanie et Bangladesh sur le retour des réfugiés piétinent

Rohingyas: les négociations entre Birmanie et Bangladesh sur le retour des réfugiés piétinent
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Les discussions entre Rangoun et Dacca pour le retour des réfugiés rohingyas en Birmanie piétinent malgré plusieurs semaines d'échanges tandis que les conditions se détériorent dans les camps de déplacés à la frontière entre les deux pays.

Rohingyas: les négociations entre Birmanie et Bangladesh sur le retour des réfugiés piétinent

Commencé fin août, l'exode de cette minorité musulmane persécutée en Birmanie ne semble pas avoir de fin: plus de 600.000 Rohingyas sont arrivés au Bangladesh au cours des deux derniers mois.

Après des semaines d'intense pression mondiale et les accusations d'«épuration ethnique» de la part des Nations unies, la Birmanie s'est engagée à permettre le retour des réfugiés qui répondent à certains «critères» et peuvent «prouver qu'ils vivaient auparavant dans le pays».

«Nous sommes prêts à recevoir (les réfugiés) à tout moment... Mais le gouvernement bangladais étudie toujours l'accord», a expliqué à l'AFP mercredi le porte-parole du gouvernement birman Zaw Htay.

Dacca n'a pas encore envoyé de liste officielle des Rohingyas qui ont fui depuis le 25 août, a-t-il ajouté.

Jusqu'ici, la Birmanie a donné peu de détails concernant les «critères» et beaucoup d'ONG craignent des normes trop restrictives.

Au Bangladesh, un responsable au sein du ministère des Affaires étrangères, qui n'a pas souhaité donner son nom, a expliqué à l'AFP que les deux pays ne s'étaient pas encore mis d'accord sur un texte.

«Et de toute façon la Birmanie n'est pas prête», a-t-il ajouté.

Depuis le début de la crise, l'ONU réclame en vain l'arrêt des combats, des accès pour l'aide humanitaire dans l'ouest de la Birmanie et le retour des réfugiés dans leurs zones d'origine.

Un rapatriement qui sera très compliqué à mettre en œuvre puisque la majorité des villages rohingyas ont été brûlés.

Ces derniers représentent la plus grande population apatride au monde depuis que la nationalité birmane leur a été retirée en 1982, sous la junte militaire.

Victimes de discriminations, ils ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation. Et ils n'ont accès ni au marché du travail ni aux services publics comme les écoles et hôpitaux.

Dans les camps au Bangladesh, les autorités et ONG redoutent une catastrophe sanitaire. La surpopulation et l'insalubrité des camps de réfugiés au Bangladesh, qui accueillent désormais près d'un million de Rohingyas, constituent un terreau fertile pour l'apparition de maladies.

Source: agences et rédaction

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