La Polynésie un territoire à décoloniser, Paris dénonce une ingérence flagrante de l’ONU
L'Assemblée générale de l'ONU a placé la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser. Une décision qui suscite la colère de Paris, qui parle «d'ingérence flagrante».
Jusqu'au bout, la France aura tenté de faire échouer cette résolution de l'Assemblée générale de l'ONU sur la Polynésie française. Quelques heures avant l'adoption, l'Assemblée de Polynésie a demandé aux Etats membres de retirer ce texte, arguant que la Polynésie a un gouvernement librement élu. Les diplomates français ont aussi tenté de faire pression sur les Iles Salomon, Nauru, Tuvalu et Samoa, qui ont rédigé cette résolution.
Peine perdue. La Polynésie est désormais pour l'ONU un territoire à «décoloniser». Adoptée par consensus, la résolution «affirme le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l'autodétermination et à l'indépendance».
L'ambassadeur français, lui, n'a pas assisté à la séance, et a laissé le siège de la France vide. Paris a dénoncé une «ingérence flagrante, une absence complète de respect pour les choix démocratiques des Polynésiens, un détournement des objectifs que les Nations unies se sont fixés en matière de décolonisation» à l'issue du vote. Le président polynésien sortant, l'indépendantiste Oscar Temaru, était, lui, présent à l'Assemblée générale et a assisté à l'adoption de cette résolution avec gourmandise.
A la suite du vote, plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, les Pays-Bas et les Etats-Unis, se sont «démarqués du consensus» pour marquer leur désapprobation, faisant valoir la défaite des indépendantistes aux dernières élections territoriales. Pour l'ambassadeur des Iles Salomon Collin Beck, par contre, ces élections «ne peuvent pas être assimilées à un référendum» sur le sort du territoire.
Une liste contestée
La liste des territoires non autonomes a été élaborée début 1946 conformément au Chapitre XI de la Charte des Nations unies. Décidée à mettre un terme aux derniers vestiges du colonialisme, l'ONU adopte le 14 décembre 1960 une Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (résolution 1514).
«A la création de l'ONU en 1945, 750 millions de personnes - soit près du tiers de la population mondiale - vivaient dans des territoires qui n'étaient pas autonomes et qui dépendaient de puissances coloniales. Aujourd'hui, ce sont moins de 2 millions de personnes qui vivent dans des territoires de cette nature», explique l'ONU sur son site.
La liste des Nations unies des territoires non autonomes à décoloniser compte aujourd'hui seize pays, dont dix sont sous administration du Royaume-Uni, trois des Etats-Unis, un de la France et un de la Nouvelle-Zélande.
Mais cette liste et la Déclaration de 1960, qui se focalise sur les colonies occidentales, est aujourd'hui vivement contestée par plusieurs pays.
Source : sites web, édité par : moqawama.org
Jusqu'au bout, la France aura tenté de faire échouer cette résolution de l'Assemblée générale de l'ONU sur la Polynésie française. Quelques heures avant l'adoption, l'Assemblée de Polynésie a demandé aux Etats membres de retirer ce texte, arguant que la Polynésie a un gouvernement librement élu. Les diplomates français ont aussi tenté de faire pression sur les Iles Salomon, Nauru, Tuvalu et Samoa, qui ont rédigé cette résolution.
Peine perdue. La Polynésie est désormais pour l'ONU un territoire à «décoloniser». Adoptée par consensus, la résolution «affirme le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l'autodétermination et à l'indépendance».
L'ambassadeur français, lui, n'a pas assisté à la séance, et a laissé le siège de la France vide. Paris a dénoncé une «ingérence flagrante, une absence complète de respect pour les choix démocratiques des Polynésiens, un détournement des objectifs que les Nations unies se sont fixés en matière de décolonisation» à l'issue du vote. Le président polynésien sortant, l'indépendantiste Oscar Temaru, était, lui, présent à l'Assemblée générale et a assisté à l'adoption de cette résolution avec gourmandise.
A la suite du vote, plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, les Pays-Bas et les Etats-Unis, se sont «démarqués du consensus» pour marquer leur désapprobation, faisant valoir la défaite des indépendantistes aux dernières élections territoriales. Pour l'ambassadeur des Iles Salomon Collin Beck, par contre, ces élections «ne peuvent pas être assimilées à un référendum» sur le sort du territoire.
Une liste contestée
La liste des territoires non autonomes a été élaborée début 1946 conformément au Chapitre XI de la Charte des Nations unies. Décidée à mettre un terme aux derniers vestiges du colonialisme, l'ONU adopte le 14 décembre 1960 une Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (résolution 1514).
«A la création de l'ONU en 1945, 750 millions de personnes - soit près du tiers de la population mondiale - vivaient dans des territoires qui n'étaient pas autonomes et qui dépendaient de puissances coloniales. Aujourd'hui, ce sont moins de 2 millions de personnes qui vivent dans des territoires de cette nature», explique l'ONU sur son site.
La liste des Nations unies des territoires non autonomes à décoloniser compte aujourd'hui seize pays, dont dix sont sous administration du Royaume-Uni, trois des Etats-Unis, un de la France et un de la Nouvelle-Zélande.
Mais cette liste et la Déclaration de 1960, qui se focalise sur les colonies occidentales, est aujourd'hui vivement contestée par plusieurs pays.
Source : sites web, édité par : moqawama.org