L’histoire des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes: De Mahmoud Hijazi jusqu’à Samer Issaoui
Le 17 avril 1974, le premier prisonnier politique palestinien, Mahmoud Baker Hijazi, a été libéré des prisons israéliennes dans le cadre du premier accord d'échange de détenus avec «Israël». Cette même année, le Conseil national palestinien déclarait le 17 avril journée de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens, qui sera commémorée chaque année.
39 années se sont écoulées, les détenus palestiniens sont toujours victimes des mêmes abus israéliens : la violence, la torture et les détentions administratives. Pour obtenir leurs moindres droits, ils observent des grèves de la faim, dans une insouciance inédite de leur cause.
4 900 détenus palestiniens
Selon le ministère des affaires des prisonniers et des libérés palestiniens, 850 mille Palestiniens ont été incarcérés par «Israël» depuis l'occupation de la Palestine. Les détentions se sont multipliées durant la première Intifada déclenchée en 1987, soit 45 mille arrestations par an. Le nombre a doublé en 2000, date du début de la seconde Intifada. De nos jours, 4 900 Palestiniens croupissent dans 17 prisons et centres d'arrestation israéliens.
Selon l'étude dont le quotidien libanais Assafir s'est procuré une copie, 24 détenus palestiniens, baptisés «Les généraux de la patience» sont écroués depuis 25 ans. 107 autres sont emprisonnés depuis plus de 20 ans et nommés «Les détenus d'Oslo», dont le doyen est Karim Younes détenu depuis janvier 1983. Les «doyens des prisonniers » sont 84 incarcérés depuis 20 ans.
Des détenus malades
Le dossier des détenus malades reste le plus compliqué, vu que leur nombre risque d'augmenter.
Selon Helmi al-Aaraj, directeur du «Centre Hurriyat» (Libertés en arabe) concerné par les affaires des détenus palestiniens, 1500 prisonniers sont malades et souffrent de la négligence et des mauvais soins médicaux. 18 parmi eux sont hospitalisés la plupart du temps dans le centre médical de la geôle de «Ramla». Cependant, leur état de santé reste critique. Certains parmi eux souffraient de paralysie et de fibrose rénale, d'autres devraient être opérés en urgence. En outre, les services pénitentiaires israéliens interdisent aux médecins indépendants de leur rendre visite.
Toujours selon l'étude, 207 détenus palestiniens sont décédés en prison, 71 sous la torture, 54 à cause de la négligence médicale. Le dernier en date est le prisonnier Maysara Abu Hamdiya (64 ans) mort en mars 2013. En outre, 7 détenus ont été tués par les tirs des gardiens des geôles.
Des femmes et des enfants détenus
Les femmes et les enfants palestiniens ont également leur propre histoire avec la détention.
Selon le «Club du prisonnier palestinien», 4 mille femmes palestiniennes ont été incarcérées depuis 1967, 14 parmi elles sont toujours en prison. Lina Jarboudi, la plus ancienne prisonnière palestinienne, incarcérée en 2002, purge une peine de 17 ans.
Parallèlement, 230 mineurs palestiniens sont emprisonnés, dont 35 sont âgés de moins de 16 ans.
Détention administrative
Selon le «Centre médiatique gouvernemental», le nombre des détenus politiques palestiniens a atteint 40 mille depuis les années quatre-vingt. Actuellement, ils sont 200, la détention de certains a été prolongée 12 fois pour six mois. Récemment, les détentions administratives ont diminué suite aux protestations et aux grèves de la faim menées par les détenus.
La détention administrative est une disposition héritée du mandat britannique sur la Palestine, qui permet aux tribunaux militaires israéliens d'ordonner des détentions sans inculpation pour une période de six mois, renouvelable indéfiniment. Selon le droit international, la détention administrative ne peut être utilisée qu'à titre exceptionnel.
Samer Issaoui, le héros
Enfin, on ne peut pas de parler de la journée du prisonnier palestinien sans citer le cas du
détenu Samer Issaoui, qui observe la grève de la faim la plus longue du monde entamée depuis le 1 mai 2012.
Issu d'al Qods occupée, M. Issaoui a rejeté plusieurs propositions israéliennes d'expulsion. Il avait été arrêté en 2002 et condamné à 26 ans de prison pour «ses activités militaires au sein du Front démocratique de libération de la Palestine», puis libéré en 2011 dans le cadre de l'échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit.
Il a été à nouveau arrêté en juillet 2012 parce qu'«il était sorti de Jérusalem-Est pour aller en Cisjordanie» occupées.
Source : Assafir, traduit et édité par : moqawama.org
39 années se sont écoulées, les détenus palestiniens sont toujours victimes des mêmes abus israéliens : la violence, la torture et les détentions administratives. Pour obtenir leurs moindres droits, ils observent des grèves de la faim, dans une insouciance inédite de leur cause.
4 900 détenus palestiniens
Selon le ministère des affaires des prisonniers et des libérés palestiniens, 850 mille Palestiniens ont été incarcérés par «Israël» depuis l'occupation de la Palestine. Les détentions se sont multipliées durant la première Intifada déclenchée en 1987, soit 45 mille arrestations par an. Le nombre a doublé en 2000, date du début de la seconde Intifada. De nos jours, 4 900 Palestiniens croupissent dans 17 prisons et centres d'arrestation israéliens. Selon l'étude dont le quotidien libanais Assafir s'est procuré une copie, 24 détenus palestiniens, baptisés «Les généraux de la patience» sont écroués depuis 25 ans. 107 autres sont emprisonnés depuis plus de 20 ans et nommés «Les détenus d'Oslo», dont le doyen est Karim Younes détenu depuis janvier 1983. Les «doyens des prisonniers » sont 84 incarcérés depuis 20 ans.
Des détenus malades
Le dossier des détenus malades reste le plus compliqué, vu que leur nombre risque d'augmenter.
Selon Helmi al-Aaraj, directeur du «Centre Hurriyat» (Libertés en arabe) concerné par les affaires des détenus palestiniens, 1500 prisonniers sont malades et souffrent de la négligence et des mauvais soins médicaux. 18 parmi eux sont hospitalisés la plupart du temps dans le centre médical de la geôle de «Ramla». Cependant, leur état de santé reste critique. Certains parmi eux souffraient de paralysie et de fibrose rénale, d'autres devraient être opérés en urgence. En outre, les services pénitentiaires israéliens interdisent aux médecins indépendants de leur rendre visite.
Toujours selon l'étude, 207 détenus palestiniens sont décédés en prison, 71 sous la torture, 54 à cause de la négligence médicale. Le dernier en date est le prisonnier Maysara Abu Hamdiya (64 ans) mort en mars 2013. En outre, 7 détenus ont été tués par les tirs des gardiens des geôles.
Des femmes et des enfants détenus
Les femmes et les enfants palestiniens ont également leur propre histoire avec la détention.
Selon le «Club du prisonnier palestinien», 4 mille femmes palestiniennes ont été incarcérées depuis 1967, 14 parmi elles sont toujours en prison. Lina Jarboudi, la plus ancienne prisonnière palestinienne, incarcérée en 2002, purge une peine de 17 ans. Parallèlement, 230 mineurs palestiniens sont emprisonnés, dont 35 sont âgés de moins de 16 ans.
Détention administrative
Selon le «Centre médiatique gouvernemental», le nombre des détenus politiques palestiniens a atteint 40 mille depuis les années quatre-vingt. Actuellement, ils sont 200, la détention de certains a été prolongée 12 fois pour six mois. Récemment, les détentions administratives ont diminué suite aux protestations et aux grèves de la faim menées par les détenus.
La détention administrative est une disposition héritée du mandat britannique sur la Palestine, qui permet aux tribunaux militaires israéliens d'ordonner des détentions sans inculpation pour une période de six mois, renouvelable indéfiniment. Selon le droit international, la détention administrative ne peut être utilisée qu'à titre exceptionnel.
Samer Issaoui, le héros
Enfin, on ne peut pas de parler de la journée du prisonnier palestinien sans citer le cas du
détenu Samer Issaoui, qui observe la grève de la faim la plus longue du monde entamée depuis le 1 mai 2012.Issu d'al Qods occupée, M. Issaoui a rejeté plusieurs propositions israéliennes d'expulsion. Il avait été arrêté en 2002 et condamné à 26 ans de prison pour «ses activités militaires au sein du Front démocratique de libération de la Palestine», puis libéré en 2011 dans le cadre de l'échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit.
Il a été à nouveau arrêté en juillet 2012 parce qu'«il était sorti de Jérusalem-Est pour aller en Cisjordanie» occupées.
Source : Assafir, traduit et édité par : moqawama.org
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