Israël pilonne Gaza et Les Etats-Unis le soutiennent
Israël lance depuis mercredi une vaste offensive aérienne contre des différentes régions de la bande de Gaza, et a menacé d'envoyer ses troupes au sol dans le territoire côtier, sur le point de basculer dans une nouvelle guerre.
Cette soudaine campagne de raids aériens, qui a fait jusqu'à présent 11 morts et plus de 100 blessés selon les médias, a été déclenchée au lendemain d'une trêve conclue sous médiation égyptienne après cinq jours de violences, marqués par des tirs de roquettes palestiniennes et des bombardements israéliens.
Le Premier ministre à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé une "campagne barbare" et invité les pays arabes, au premier rang desquels l'Egypte, à intervenir pour y mettre fin.
L'Egypte a rappelé son ambassadeur en Israël et le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a convoqué le représentant israélien au Caire pour protester contre ces bombardements. Il a en outre réclamé une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu. Le ministre qatari des Affaires étrangères, Hamad ben Djassem al Thani, a pour sa part jugé que "ce crime atroce ne doit pas rester impuni". Conformément à une demande du président palestinien Mahmoud Abbas, la Ligue arabe va se réunir en urgence jeudi ou samedi, a dit un diplomate arabe.
L'opération "Pilier de nuage" a débuté par un raid ciblé sur le véhicule dans lequel circulait Ahmed al Djaabari, chef des brigades Ezzedine al Kassam, la branche armée du Hamas. Le Hamas a déclaré qu'Ahmed Djaabari et un autre homme, un photographe, avaient été tués par un tir de missile israélien sur leur véhicule, réduit à l'état de carcasse en flammes. Israël a confirmé avoir mené cette attaque, en prévenant qu'elle en annonçait d'autres.
Quelques instants plus tard, de puissantes explosions retentissaient à Gaza, projetant dans le ciel des débris et des nuages de fumée. L'aviation israélienne venait de bombarder plusieurs cibles juste avant le coucher du soleil, semant la panique parmi la population.
Le bilan a rapidement grimpé: 11 morts, dont trois enfants, selon le ministère de la Santé. Des chars israéliens ont en outre bombardé des secteurs frontaliers de Gaza et la marine a tiré sur une position du Hamas.
"Message clair au Hamas", dit Netanyahu
Le Hamas a tiré en représailles au moins quatre missiles Grad sur la ville israélienne de Beersheva, ce qu'il a qualifié de riposte initiale. Les autorités israéliennes ont fait état de dégâts mais pas de victimes.
Cette journée a ravivé le souvenir de l'opération "Plomb durci", quand, fin 2008 et début 2009, l'armée israélienne a d'abord bombardé la bande de Gaza pendant une semaine avant de lancer une offensive terrestre accompagnée d'un blocus maritime. Les affrontements avaient fait 1.400 morts du côté palestinien, 13 du côté israélien.
Selon des journalistes de Reuters sur place, des avions israéliens ont détruit des postes de police et des bâtiments des services de sécurité du Hamas.
"Aujourd'hui, nous avons envoyé un message clair au Hamas et autres organisations terroristes", a prétendu le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. "Et si cela est nécessaire, (les forces israéliennes) sont prêtes à élargir l'opération".
La radio du Hamas a aussitôt lancé des appels à la vengeance. "L'occupant a ouvert les portes de l'enfer", a réagi la branche armée du mouvement islamiste. D'autres groupes palestiniens ont promis des représailles. "Israël a déclaré la guerre à Gaza et va devoir en subir les conséquences", a notamment déclaré le Djihad islamique.
L'armée israélienne a dit s'attendre à une telle réaction. "De mon point de vue, les jours à venir dans le sud (du pays) seront longs", a menacé le général Yoav Mordechai, principal porte-parole des forces israéliennes. "Il va falloir faire preuve de résistance à l'arrière."
Les colonies du sud des territoires occupées par Israël ont été placées en état d'alerte et les écoles ont reçu l'ordre de rester fermées jeudi. Environ un million d'Israéliens vivent à portée des roquettes de la résistance palestinienne, qui se sont récemment dotés de projectiles plus précis et capables de frapper à une plus longue distance.
Prié de dire si Israël pourrait envoyer des troupes au sol dans la bande de Gaza, il a répondu : "Des préparatifs sont en cours, et si c'est nécessaire, l'option d'une entrée par voie terrestre est à notre disposition."
Obama insiste sur "le droit d'Israël à se défendre"
Selon son cabinet, le président israélien Shimon Peres a informé son homologue américain Barack Obama au sujet de cette opération, et ce dernier a affiché son soutien. "Israël ne souhaite pas souffler sur les braises mais au cours des cinq jours derniers jours, il y a eu constamment des tirs de roquettes sur Israël et les mères et les enfants ne peuvent pas dormir tranquillement", a allégué le président israélien en visitant auparavant la ville de Sderot.
Le président des Etats-Unis a parlé mercredi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et au président égyptien Mohamed Morsi et leur a signifié à tous deux "la nécessité d'une désescalade de la violence à Gaza", a annoncé la Maison Blanche. M. Obama a appelé M. Netanyahu à "faire tous les efforts possibles pour éviter des victimes civiles" mais a soutenu "le droit d'Israël à se défendre contre les attaques du Hamas", a précisé la présidence américaine dans un communiqué, après l'élimination par l'entité sioniste du chef militaire du Hamas.
Lors de sa conversation avec M. Morsi, le dirigeant américain a répété le soutien des Etats-Unis au droit d'Israël à se défendre contre "les tirs nourris de roquettes tirées de Gaza contre des civils israéliens", selon la même source.
Source: agences, édité par moqawama.org
Cette soudaine campagne de raids aériens, qui a fait jusqu'à présent 11 morts et plus de 100 blessés selon les médias, a été déclenchée au lendemain d'une trêve conclue sous médiation égyptienne après cinq jours de violences, marqués par des tirs de roquettes palestiniennes et des bombardements israéliens.
Le Premier ministre à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé une "campagne barbare" et invité les pays arabes, au premier rang desquels l'Egypte, à intervenir pour y mettre fin.
L'Egypte a rappelé son ambassadeur en Israël et le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a convoqué le représentant israélien au Caire pour protester contre ces bombardements. Il a en outre réclamé une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu. Le ministre qatari des Affaires étrangères, Hamad ben Djassem al Thani, a pour sa part jugé que "ce crime atroce ne doit pas rester impuni". Conformément à une demande du président palestinien Mahmoud Abbas, la Ligue arabe va se réunir en urgence jeudi ou samedi, a dit un diplomate arabe.
L'opération "Pilier de nuage" a débuté par un raid ciblé sur le véhicule dans lequel circulait Ahmed al Djaabari, chef des brigades Ezzedine al Kassam, la branche armée du Hamas. Le Hamas a déclaré qu'Ahmed Djaabari et un autre homme, un photographe, avaient été tués par un tir de missile israélien sur leur véhicule, réduit à l'état de carcasse en flammes. Israël a confirmé avoir mené cette attaque, en prévenant qu'elle en annonçait d'autres.
Quelques instants plus tard, de puissantes explosions retentissaient à Gaza, projetant dans le ciel des débris et des nuages de fumée. L'aviation israélienne venait de bombarder plusieurs cibles juste avant le coucher du soleil, semant la panique parmi la population.
Le bilan a rapidement grimpé: 11 morts, dont trois enfants, selon le ministère de la Santé. Des chars israéliens ont en outre bombardé des secteurs frontaliers de Gaza et la marine a tiré sur une position du Hamas.
"Message clair au Hamas", dit Netanyahu
Le Hamas a tiré en représailles au moins quatre missiles Grad sur la ville israélienne de Beersheva, ce qu'il a qualifié de riposte initiale. Les autorités israéliennes ont fait état de dégâts mais pas de victimes.
Cette journée a ravivé le souvenir de l'opération "Plomb durci", quand, fin 2008 et début 2009, l'armée israélienne a d'abord bombardé la bande de Gaza pendant une semaine avant de lancer une offensive terrestre accompagnée d'un blocus maritime. Les affrontements avaient fait 1.400 morts du côté palestinien, 13 du côté israélien.
Selon des journalistes de Reuters sur place, des avions israéliens ont détruit des postes de police et des bâtiments des services de sécurité du Hamas.
"Aujourd'hui, nous avons envoyé un message clair au Hamas et autres organisations terroristes", a prétendu le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. "Et si cela est nécessaire, (les forces israéliennes) sont prêtes à élargir l'opération".
La radio du Hamas a aussitôt lancé des appels à la vengeance. "L'occupant a ouvert les portes de l'enfer", a réagi la branche armée du mouvement islamiste. D'autres groupes palestiniens ont promis des représailles. "Israël a déclaré la guerre à Gaza et va devoir en subir les conséquences", a notamment déclaré le Djihad islamique.
L'armée israélienne a dit s'attendre à une telle réaction. "De mon point de vue, les jours à venir dans le sud (du pays) seront longs", a menacé le général Yoav Mordechai, principal porte-parole des forces israéliennes. "Il va falloir faire preuve de résistance à l'arrière."
Les colonies du sud des territoires occupées par Israël ont été placées en état d'alerte et les écoles ont reçu l'ordre de rester fermées jeudi. Environ un million d'Israéliens vivent à portée des roquettes de la résistance palestinienne, qui se sont récemment dotés de projectiles plus précis et capables de frapper à une plus longue distance.
Prié de dire si Israël pourrait envoyer des troupes au sol dans la bande de Gaza, il a répondu : "Des préparatifs sont en cours, et si c'est nécessaire, l'option d'une entrée par voie terrestre est à notre disposition."
Obama insiste sur "le droit d'Israël à se défendre"
Selon son cabinet, le président israélien Shimon Peres a informé son homologue américain Barack Obama au sujet de cette opération, et ce dernier a affiché son soutien. "Israël ne souhaite pas souffler sur les braises mais au cours des cinq jours derniers jours, il y a eu constamment des tirs de roquettes sur Israël et les mères et les enfants ne peuvent pas dormir tranquillement", a allégué le président israélien en visitant auparavant la ville de Sderot.
Le président des Etats-Unis a parlé mercredi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et au président égyptien Mohamed Morsi et leur a signifié à tous deux "la nécessité d'une désescalade de la violence à Gaza", a annoncé la Maison Blanche. M. Obama a appelé M. Netanyahu à "faire tous les efforts possibles pour éviter des victimes civiles" mais a soutenu "le droit d'Israël à se défendre contre les attaques du Hamas", a précisé la présidence américaine dans un communiqué, après l'élimination par l'entité sioniste du chef militaire du Hamas.
Lors de sa conversation avec M. Morsi, le dirigeant américain a répété le soutien des Etats-Unis au droit d'Israël à se défendre contre "les tirs nourris de roquettes tirées de Gaza contre des civils israéliens", selon la même source.
Source: agences, édité par moqawama.org