Gaza: «Israël» lance une incursion terrestre, le Hamas dénonce une «dangereuse violation» du cessez-le-feu

Par AlAhed avec agences

Au lendemain de l’annonce d’une intensification de son agression, présentée comme un «dernier avertissement» aux habitants du territoire palestinien si le Hamas ne libère pas les captifs, «Israël» a bombardé tôt jeudi matin la bande de Gaza. Le bilan de la nouvelle vague de frappes aériennes «israéliennes» s'élève maintenant à 58 morts. C'est ce qu'indiquent trois hôpitaux situés dans différentes parties du territoire. Plusieurs maisons ont été visées au milieu de la nuit.

La marine «israélienne» a par ailleurs attaqué plusieurs bateaux. Des Palestiniens ont indiqué qu'un drone «israélien» avait ouvert le feu sur plusieurs bateaux de pêche au large de la ville de Gaza. L'armée d’occupation «israélienne» a largué des tracts sur des zones de Beït Hanoun et Khan Younes, dans le nord et le sud de la bande de Gaza, ordonnant aux habitants d'évacuer leurs logements et les avertissant qu'ils se trouvaient dans des «zones de combat dangereuses».

En outre, les forces «israéliennes» ont lancé une «incursion terrestre limitée» pour reprendre le corridor de «Netzarim», une route récemment élargie et protégée par des bunkers fortifiés qui divise Gaza et qui est considérée comme essentielle pour contrôler le territoire palestinien.

Le Hamas a directement menacé «Israël» suite à cette avancée militaire. Dans un  communiqué officiel, le groupe a déclaré : «Nous tenons Israël et ses dirigeants pleinement responsables des conséquences de cette incursion terrestre dans le centre de Gaza, qui constitue une nouvelle violation dangereuse de l'accord de cessez-le-feu.»

Le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahou a affirmé mardi que les négociations avec le Hamas ne se dérouleront désormais que «sous le feu», après la reprise des attaques militaires intensives «israéliennes» à Gaza. Le porte-parole du Hamas, Abdel Latif al-Qanua, a néanmoins indiqué mercredi que «toute proposition basée sur l'entrée dans la deuxième phase des négociations et une fin permanente de la guerre sera accueillie favorablement et ouverte à discussion. Nous voulons arrêter l'effusion de sang.»

«Retour en arrière dramatique»

Le président français Emmanuel Macron a qualifié mercredi de «retour en arrière dramatique» la reprise des combats lors d'une conférence de presse à l'Elysée avec le roi Abdallah de Jordanie, et a appelé à une cessation immédiate des hostilités afin que les négociations puissent reprendre.

«La reprise des frappes israéliennes hier malgré les efforts des médiateurs constitue un retour en arrière dramatique, dramatique pour les Palestiniens de Gaza à nouveau plongés dans la terreur des bombardements, dramatique pour les otages et leurs familles qui vivent dans le cauchemar de l'attente et de l'incertitude d'une libération que nous souhaitons plus que tout, dramatique pour la région tout entière (...)», a-t-il dit.

«Il faut que les hostilités cessent immédiatement et que les négociations reprennent de bonne foi sous les auspices américains à qui nous devions ce premier cessez-le-feu», a-t-il ajouté.

Le roi de Jordanie a également appelé mercredi au rétablissement du cessez-le-feu et à la reprise des flux d'aide humanitaire.

Le Hamas a accusé «Israël» de compromettre les efforts des médiateurs pour négocier un accord permanent pour mettre fin aux combats.