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Réunion «provocatrice» à l’ONU sur le nucléaire iranien: Téhéran convoque les ambassadeurs de la troïka européenne

Réunion «provocatrice» à l’ONU sur le nucléaire iranien: Téhéran convoque les ambassadeurs de la troïka européenne
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Par AlAhed avec agences

Les représentants des missions diplomatiques de la troïka européenne (France, Royaume-Uni et Allemagne) à Téhéran ont été convoqués jeudi 13 mars au ministère iranien des Affaires étrangères en réaction à une réunion à huis clos qui s’est tenue le 12 mars au Conseil de sécurité de l’ONU, où les discussions ont porté sur le programme nucléaire pacifique de l’Iran.

Téhéran a exprimé son profond mécontentement face à ce qu’il considère comme une collusion inacceptable entre les trois parties européennes à l’accord nucléaire de 2015 et les États-Unis, visant à exploiter le mécanisme du Conseil de sécurité pour des fins jugées abusives.

S’adressant à l’ambassadeur de France, à l’ambassadeur d’Allemagne et au chargé d’affaires britannique [en l’absence d’ambassadeur], le directeur général du département «paix et sécurité internationale» au sein du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Hassannejad Pirkouhi, a exprimé la forte objection de la République islamique d’Iran envers l’«attitude irresponsable et provocatrice» des trois pays.

Le responsable iranien a déclaré que le programme nucléaire pacifique iranien est en totale conformité avec les droits et obligations de la République islamique, tels qu’établis dans l’accord de garanties généralisées de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ainsi que dans le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Il a souligné que les activités nucléaires de l’Iran ne contreviennent pas aux dispositions de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC), un document contenant des mesures de confiance que l’Iran a acceptées de manière volontaire, en contrepartie de la levée des sanctions jugées oppressives et illégales à son égard.

En outre, M. Pirkouhi a affirmé que Téhéran, conformément à l’accord, a le droit de suspendre partiellement ou totalement l’exécution de ses obligations si les autres parties ne respectent pas leurs engagements.

Le responsable iranien a affirmé que la tenue d’une réunion à huis clos au Conseil de sécurité sur le programme nucléaire iranien n’a aucune justification technique ni juridique et est considérée comme une provocation politique, conforme à l’unilatéralisme américain et visant à attiser les tensions.

Et d’ajouter: «L’acceptation par les trois pays européens de la demande injustifiée des États-Unis de tenir une réunion à huis clos au Conseil de sécurité revient à soutenir une partie dont le retrait unilatéral et illégal du PGAC en 2018 en flagrante violation de la résolution 2231 des Nations unies, a provoqué des évolutions indésirables ultérieures concernant ce document».

Selon ses dires, alors que la récente réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA a permis aux pays participants d’exprimer leurs positions sur la question nucléaire iranienne, la convocation d’une réunion du Conseil de sécurité concernant le programme nucléaire pacifique de l’Iran est perçue comme une ingérence nuisible et déstabilisante.

«Cette mesure pourrait compromettre la mission technique de l’AIEA et nuire à la dynamique de coopération établie entre l’Iran et l’Agence», a-t-il conclu.

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