Gaza: L’ONU critique l’Europe pour son «hypocrisie» et son «racisme»

Par AlAhed avec agences
Certains dirigeants européens ne verraient la Cour pénale internationale que comme un outil à utiliser contre l’Afrique, c’est pourquoi ils refusent d’appliquer le mandat international délivré par la Cour le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu.
Ce n’est pas juste de l’«hypocrisie» mais c’est aussi une forme de «racisme», a déclaré le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation hier.
Répondant à une question lors d’un point presse à Genève, Michal Fakhri a en fait citait les propos du procureur de la CPI, Karim Khan.
«Durant une interview avec Karim Khan au sujet des pressions qu’il a reçu lorsque les mandats d’arrêt (contre Netanyahu et son ex-ministre de la Guerre, il a expliqué que de nombreux dirigeants européens ont été pris par surprise parce que, à leurs yeux, cette cour a été créée pour poursuivre les dirigeants africains».
M. Fakhri a ajouté que cela allait au-delà de l’hypocrisie ou du deux poids, deux mesures, c’était tout simplement du «racisme».
«Lorsque des pays européens répètent qu’ils ne vont pas appliquer ces mandats d’arrêt, c’est une forme de racisme et pas seulement une hypocrisie», a-t-il ajouté.
La Cour pénale internationale basée à La Haye aux Pays-Bas a publié des mandats d’arrêt internationaux, fin novembre 2024, à l’encontre de Netanyahu et Galant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Des pays comme la France, l’Allemagne et l’Italie ont déclaré qu’ils n'appliqueraient pas les mandats d’arrêt de la CPI.
Le rapporteur spécial des Nations unies sur la protection des droits de l’Homme a jugé «dangereuse» cette façon d’appliquer le droit international de manière sélective.
«C’est dangereux parce que cela envoie un mauvais signal, qui dit, vous n’êtes pas obligés de respecter le droit international. Et cela ne date pas d’hier, on assiste aujourd’hui de plus en plus souvent à un discours du deux poids, deux mesures en droit international», a-t-il précisé.
Il a insisté sur le fait que ce «danger» allait bien au-delà de la question de Gaza et de la Palestine, selon lui, cela aura des répercussions sur tout le système du droit international.
Abordant le gel américain des avoirs et l’interdiction de l’entrée sur le territoire des représentants de la CPI et tous ceux qui soutiennent la Cour, M. Fakhri a déclaré : «Je pense que nous avons ici un exemple aux Etats-Unis sur la façon dont un vieux système politique, un système basé sur le droit est désintégré devant nos yeux en quelques semaines. Le droit n’est rien sans le soutien des gouvernements.»
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