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Gaza: «Israël» cesse de fournir de l’électricité, le Hamas dénonce un «chantage inacceptable»

Gaza: «Israël» cesse de fournir de l’électricité, le Hamas dénonce un «chantage inacceptable»
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Par AlAhed avec agences

«Israël» a annoncé dimanche le 9 mars qu’il cessait de fournir de l’électricité à Gaza, à la veille de nouvelles négociations indirectes prévues au Qatar sur les modalités de la poursuite de la trêve avec le Hamas, qui dénonce un «chantage inacceptable».

Le «ministre israélien de l’Energie», Eli Cohen, a annoncé avoir signé «l’ordre d’arrêter immédiatement de fournir de l’électricité à la bande de Gaza», une semaine après le blocage de l’acheminement de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé.

«Nous allons utiliser tous les outils à notre disposition pour ramener tous les otages et assurer que le Hamas ne soit plus à Gaza le jour d’après la guerre», a-t-il menacé.

L’unique ligne électrique entre l’entité «israélienne» et Gaza alimente la principale usine de dessalement d’eau du territoire, qui dessert plus de 600 000 personnes.

Les Gazaouis dépendent principalement de panneaux solaires et générateurs à essence pour s’approvisionner en électricité.

Nouvelles négociations indirectes au Qatar

Cette décision «israélienne» intervient alors que de nouvelles négociations indirectes sur les modalités de la poursuite du cessez-le-feu doivent s’engager au Qatar.

Après plusieurs réunions au Caire, une délégation du Hamas menée par Mohammed Darwish s’est rendue dimanche à Doha

«Israël» a également annoncé l’envoi lundi d’une délégation à Doha, à «l’invitation des médiateurs soutenus par les États-Unis», afin de «faire avancer les négociations».

Politique de punition collective

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a par ailleurs dénoncé un «chantage inacceptable», condamnant «fermement la décision (d’«Israël») de couper l’électricité à Gaza, après l’avoir privée de nourriture, médicaments et eau», selon un communiqué d’Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du mouvement.

«Israël a entrepris la politique de punition collective dès le premier jour de son agression contre Gaza, le 7 octobre 2023, date à laquelle il a complètement coupé l'électricité, après avoir privé la population de nourriture, de médicaments et d'eau dans une tentative désespérée de faire pression sur notre peuple et notre Résistance par un chantage inacceptable et bon marché», a-t-il affirmé.

Et de poursuivre: «L'insistance de l’entité d’occupation à couper l’électricité, à fermer les points de passage, à interrompre l’aide, les secours et le carburant, et à affamer notre peuple faisait partie de la politique de punition collective et constitue un crime de guerre à part entière».

Le haut membre du Hamas a averti que «les actions d’Israël représentent une violation flagrante des accords signés et une violation de toutes les lois et normes humaines», sans manquer de réaffirmer que l’occupation ne respectait pas ses engagements envers le cessez-le-feu.

Il a ajouté que le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu «cherche à faire obstruction à l’accord dont le monde a été témoin, en tentant d’imposer une nouvelle feuille de route qui sert ses propres intérêts au détriment de la vie des captifs israéliens, sans tenir compte des demandes de leurs familles».

«Nous mettons en garde l’entité d’occupation contre la poursuite de ces crimes et affirmons que le peuple et la Résistance palestiniens ne céderont pas à la pression. Ils restent déterminés jusqu’à ce que la liberté et la victoire soient obtenues», a-t-il noté.

Et de souligner: «La seule solution est de respecter les termes de l’accord et de passer à la deuxième phase des négociations. Toute tentative de blocage est une perte de temps et une manipulation du sort des captifs».

Toutes les boulangeries pourraient fermer d’ici deux semaines

L’entité «israélienne» a tué au moins huit Palestiniens dans la bande de Gaza au cours des trois derniers jours.

«Israël» refuse de cesser ses attaques meurtrières sur Gaza même après l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu avec le mouvement de résistance Hamas, le 19 janvier.

Les attaques incessantes «israéliennes» ont porté le nombre total de martyrs à plus de 48 450, depuis le déclenchement de la guerre génocidaire à Gaza en octobre 2023.

En effet, le ministère de la Santé de Gaza estime que le vrai bilan des morts est bien plus élevé, affirmant qu’au moins 10 000 Palestiniens restent toujours ensevelis sous les décombres.

La situation humanitaire se détériore huit jours après qu’«Israël» a de nouveau bloqué l’acheminement de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza.

La retombée du blocus s’est déjà manifestée dans la fermeture d'au moins six boulangeries à Khan Younès.

Les autorités locales avertissent que toutes les boulangeries pourraient fermer d’ici deux semaines en raison du manque de carburant.

Pour les deux millions de personnes bloquées dans le territoire palestinien, le blocus est une question de vie ou de mort.

L’appel mondial à l’aide humanitaire aux Gazaouis se fait également de plus en plus pressant.

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