Plus de 30 experts de l’ONU accusent «Israël» de « militariser la famine » à Gaza

Par AlAhed avec agences
«Israël» recommence à « militariser la famine » à Gaza « en décidant de rompre » l'accord de cessez-le-feu et de bloquer l'aide humanitaire, a affirmé jeudi un groupe de plus de trente experts indépendants des Nations unies.
Le 2 mars, "Israël" a annoncé sa décision de couper l'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza sur fond de désaccord avec le Hamas sur la façon de poursuivre la trêve fragile entrée en vigueur le 19 janvier, après plus de 15 mois d'une guerre ayant dévasté le territoire palestinien.
Cette décision constitue une violation flagrante du droit international, ont indiqué dans un communiqué les experts, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l'homme, mais qui ne s'expriment pas au nom de l'organisation.
Nous sommes alarmés par la décision d'"Israël" de suspendre une fois de plus l'entrée dans la bande de Gaza de tous les biens et fournitures, y compris l'aide humanitaire vitale.
En tant que puissance occupante, "Israël" est toujours tenu de garantir une alimentation suffisante, des fournitures médicales et d'autres services de secours, ont ajouté les experts, parmi lesquels figure la rapporteuse spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese.
Violations du droit international
Les experts de l'ONU considèrent qu'en coupant délibérément les fournitures vitales, y compris celles relatives à la santé sexuelle et reproductive, et les appareils d'assistance pour les personnes handicapées, "Israël" arme une fois de plus l'aide.
Il s'agit là de graves violations du droit international humanitaire et des droits [de la personne], ainsi que de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au sens du Statut de Rome.
"Israël" souhaite une extension de la première phase du cessez-le-feu, qui a expiré le 1er mars, jusqu'à la mi-avril. Il réclame la démilitarisation totale du territoire, le départ du Hamas de la bande de Gaza et le retour des derniers captifs avant de passer à la deuxième phase.
Le Hamas de son côté réclame la mise en œuvre de la deuxième étape de l'accord, censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, et insiste pour rester à Gaza, qu'il dirige depuis 2007.
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