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«Golfe d’Amérique»: un journaliste de l’agence AP privé d’accès à un événement à la Maison-Blanche

«Golfe d’Amérique»: un journaliste de l’agence AP privé d’accès à un événement à la Maison-Blanche
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Par AlAhed avec AFP

Associated Press a affirmé mardi 11 février qu'un de ses reporters avait été empêché d'assister à un événement à la Maison-Blanche, qui avait sommé l'agence de presse américaine d'écrire «golfe d'Amérique» au lieu de golfe du Mexique, conformément à la décision prise par Donald Trump le mois dernier.

«Aujourd'hui nous avons été informés par la Maison Blanche que si AP n'alignait pas ses standards éditoriaux avec le décret exécutif du président Donald Trump renommant le golfe du Mexique en golfe d'Amérique, AP serait privée d'accès à un événement dans le Bureau ovale», a écrit l'agence dans un communiqué.

«Cet après-midi, un reporter d'AP a été empêché d'assister à une signature de décret exécutif», a poursuivi Julie Pace, une responsable d'Associated Press.

Dans un décret pris quelques heures après son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump avait proclamé le golfe du Mexique «golfe d'Amérique».

Le dirigeant républicain avait qualifié cette étendue d'eau de «partie indélébile de l'Amérique», essentielle à la production pétrolière et à la pêche aux États-Unis, et de «destination préférée des Américains pour le tourisme et les activités de loisirs».

Dans une note éditoriale publiée le mois dernier, AP expliquait que ce décret de Donald Trump n’avait d’autorité qu’aux États-Unis, le Mexique, ainsi que d’autres pays et organismes internationaux n’ayant «pas reconnu le changement de nom».

«Associated Press y fera référence par son nom d’origine tout en reconnaissant le nouveau nom choisi par Trump», poursuivait l’agence de presse.

«Inacceptable»

«Il est alarmant que l'administration Trump puisse punir AP pour son journalisme indépendant», a critiqué Julie Pace, dénonçant par ailleurs une décision qui «bafoue clairement le Premier amendement» de la Constitution américaine, qui consacre notamment la liberté d'expression et de la presse.

«La Maison Blanche ne peut dicter la manière dont les médias rapportent les informations, ni ne devrait pénaliser les journalistes travaillant parce qu’elle est mécontente des décisions de leurs chefs», a dénoncé, dans un communiqué, Eugene Daniels, le président de l’association des correspondants à la Maison Blanche.

Il a qualifié cette décision d’«inacceptable».

Le président américain entretient une relation tendue avec les médias, qu'il avait qualifiés d'«ennemis du peuple» lors de son premier mandat.

Dans le même temps, le 45e et 47e président américain répond régulièrement, et en longueur, aux questions des journalistes, privilégiant néanmoins les interviews exclusives avec des médias conservateurs comme Fox News.

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