Cisjordanie occupée: Les forces «israéliennes» ont déplacé près de 40 mille Palestiniens depuis janvier

Par AlAhed avec agences

Près de 40 000 réfugiés palestiniens ont été déplacés depuis le début de l’agression lancée par l’armée «israélienne» le 21 janvier en Cisjordanie occupée, rapporte lundi 10 février l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

L’UNRWA s’alarme de l’intensification du déplacement forcé de la population dans le territoire occupé par «Israël»: «Débutant dans le camp de Jénine, l’offensive s’est étendue aux camps de réfugiés de Toulkarem, Nour Chams et Al-Faraa. Plusieurs camps ont été presque entièrement vidés de leurs habitants. Cet assaut, qui dure depuis près de trois semaines, est désormais la plus longue en Cisjordanie depuis la deuxième Intifada», ajoute la même source.

Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, 200 familles, soit près de 1 000 citoyens du camp d’Al-Faraa, ont été déplacées par l’occupation «israélienne», évoquant des «incursions militaires dans les maisons» transformées en «casernes et en centres de détention» outre des «destructions d’infrastructures et de routes».

«Dans le camp de Nour Chams, la moitié des réfugiés du camp ont fui sous la menace de coups de feu, tandis que 200 maisons ont été complètement détruites», selon des chiffres du comité d’urgence du camp rapportés par Wafa.

De plus, l’armée d’occupation a déplacé la majorité des habitants à Jénine, dont le nombre dépasse les 30 mille habitants. A Toulkarem, Environ 2 105 familles, soit 10 400 citoyens, avaient été contraints de quitter leurs maisons laissant derrière eux environ 400 familles assiégées et vivant dans des conditions déplorables, commettant ainsi l’une des plus vastes opérations de délogement forcée en Cisjordanie occupée depuis des décennies, un scénario  qui fait appel à celui de la bande de Gaza sinistrée.

Au cours de ces derniers 19 jours, les forces d’occupation ont tué 30 Palestiniens dont quatre enfants et blessé 300 autres. Elles ont aussi détruit les réseaux d’eau potable et d’électricité et ont raréfié le ravitaillement. Des voitures ont été réduites en épave et des rues ont été creusées, afin de rendre la région invivable et de la vider de ses habitants.