Ingérence flagrante des USA au Liban: Le Hezbollah ne doit pas faire partie du gouvernement, lance une émissaire américaine

Par AlAhed

Négligeant toutes les normes de la diplomatie, Washington a émis ses ordres aux nouvelles autorités au Liban. «Le Hezbollah ne doit pas faire partie du nouveau gouvernement», a affirmé vendredi l'adjointe de l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, saluant depuis le palais présidentiel libanais l’ennemi «israélien» pour «avoir défait le Hezbollah».

«Nous avons fixé des lignes rouges claires aux Etats-Unis: le Hezbollah ne pourra plus terroriser le peuple libanais, y compris en faisant partie du gouvernement», a déclaré Morgan Ortagus après une rencontre avec le président libanais, Joseph Aoun, à Beyrouth.

«La fin du règne de la terreur du Hezbollah au Liban et dans le monde a commencé, et c'est terminé», a-t-elle ajouté.

Selon l'émissaire américaine, «le Hezbollah a été vaincu par Israël et nous sommes reconnaissants envers notre allié Israël pour l'avoir défait».

Elle faisait référence à la guerre «israélienne» contre le Liban qui avait fait plus de 4.000 martyrs et près de 15.000 blessés, essentiellement des femmes et des enfants, selon ministère libanais de la Santé, ainsi que 900.000 déplacés.

Suite à plus d'un an d'affrontements transfrontaliers déclenchés par la guerre à Gaza, le 8 octobre 2023, et une guerre ouverte de deux mois, où les missiles du Hezbollah ont pu atteindre le cœur de l’entité «israélienne» et transformant le Nord en zone désertée, «Israël» a été contraint d’accepter un accord de cessez-le-feu avec le Liban, entré en vigueur le 27 novembre.

Le retrait des troupes d’occupation «israéliennes» devait au départ s'achever dimanche le 26 janvier, à l'expiration du délai de 60 jours prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Toutefois, le gouvernement intérimaire du Liban a annoncé le 27 janvier avoir accepté une demande américaine de prolonger le cessez-le-feu jusqu'au 18 février.

Malgré la trêve, l'armée d’occupation «israélienne» a continué ses violations, lançant par ailleurs des attaques occasionnelles au Liban, notamment contre les régions au sud et à l’est du pays.