Beyrouth condamne les propos de Trump sur un « déracinement » des Palestiniens

Par Alahed avec sites web

Le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné, vendredi, les propos polémiques du président américain Donald Trump concernant Gaza, qui ont déclenché une série de dénonciations outrées dans le monde, estimant qu'ils constituent « une violation flagrante du droit international ». 

Dans un communiqué, le Palais Bustros s'est dit « profondément préoccupé face aux projets de déplacement du peuple palestinien et aux tentatives de le déraciner de force de sa terre ». Il a fait valoir que les déclarations de M. Trump, qui n'est pas mentionné dans le communiqué, représentent « une tentative de s'emparer des terres palestiniennes et de déplacer les Palestiniens de force, une tentative de liquider la cause palestinienne et de supprimer le droit au retour des réfugiés, en particulier ceux qui se trouvent au Liban ».

Il s'agit d'une « violation flagrante du droit international, du droit humanitaire international, de la Charte des droits de l'homme et de la Constitution libanaise », selon la diplomatie libanaise. 

Donald Trump a annoncé mardi, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en visite à Washington, qu'il prévoyait « une prise de contrôle à long terme » de la bande de Gaza par les États-Unis, en donnant peu de détails sur la manière dont son pays pourrait déloger plus de deux millions de Palestiniens et contrôler ce territoire dévasté par la guerre. Son administration a toutefois semblé faire marche arrière sur cette proposition mercredi, après avoir essuyé une vague de critiques de la part des Palestiniens, des gouvernements arabes et des dirigeants du monde entier. Le secrétaire d'État Marco Rubio a cependant assuré que la proposition de Trump n'était pas «hostile», tandis que la Maison Blanche a répété que le président ne s'était pas « engagé » à la présence de troupes américaines à Gaza.