Venezuela: 125 «mercenaires» arrêtés pour «tentative de renversement du gouvernement»
Par AlAhed avec agences
Le ministre de l'Intérieur vénézuélien, Diosdado Cabello, a annoncé lundi l'arrestation de 125 personnes qualifiées de «mercenaires», accusées d'avoir œuvré au renversement du gouvernement.
Les personnes arrêtées sont de diverses nationalités, incluant un «Israélien» et des citoyens des États-Unis, de Colombie, du Pérou, d'Espagne, d'Italie, d'Ukraine, d'Uruguay, de République tchèque, du Liban, des Pays-Bas, d'Albanie et d'Allemagne, entre autres pays.
Dans cette affaire, M. Cabello a directement mis en cause le leader de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia, qui avait revendiqué la victoire face au président Nicolas Maduro lors des élections du 28 juillet.
«S'il pose un pied au Venezuela, il sera arrêté»
Ce dernier a quitté le pays après qu'un juge a émis un mandat d'arrêt à son encontre dans le cadre d'une enquête sur la publication des résultats électoraux.
Le ministre de l'Intérieur a été catégorique concernant le sort de Gonzalez: «Que M. Gonzalez Urrutia le sache, à peine aura-t-il posé un orteil au Venezuela, il sera arrêté. S'il pose un pied au Venezuela, il sera arrêté et jugé».
Face aux «menaces de l'opposition», M. Cabello a également ordonné le déploiement de 1 200 soldats dans des zones stratégiques du pays.
Edmundo Gonzalez Urrutia, en pleine tournée internationale et qui a été reçu par le président américain Joe Biden lundi, a demandé dimanche le soutien de l'armée dont le haut commandement a affiché une «loyauté inconditionnelle» au pouvoir en place.
«Acte clownesque et bouffon»
L’armée vénézuélienne a rejeté «catégoriquement» lundi l’appel lancé la veille par l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia de le reconnaitre comme président, à quatre jours de l’investiture du président sortant Nicolas Maduro.
«Nous avons vu avec une profonde indignation une vidéo publiée (...) par le lâche Edmundo Gonzalez Urrutia, s’adressant sans vergogne et avec insolence aux forces armées nationales bolivariennes. Nous rejetons catégoriquement et avec une véhémence absolue cet acte clownesque et bouffon», a affirmé le ministre de la Défense Vladimir Padrino, jurant «fidélité, obéissance et subordination solennelles» au président Maduro, proclamé vainqueur du scrutin.
«Le 10 janvier, par la volonté souveraine du peuple vénézuélien, je dois assumer le rôle de commandant en chef», a lancé Edmundo Gonzalez Urrutia, ancien ambassadeur de 75 ans, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, tandis que la grande figure d'opposition Corina Machado a appelé à manifester le 9 janvier.
Diosdado Cabello a répondu en assurant que «le calme régnait dans les casernes».
Le président socialiste Nicolas Maduro, dont la victoire avait été validée par la Cour suprême le 22 août, a été proclamé vainqueur avec 52% des voix par le Conseil national électoral (CNE).
Le 10 janvier, M. Maduro doit être investi pour un troisième mandat (2025-2031).