Palestine occupée: L’UNRWA se prépare à cesser ses activités

Par AlAhed avec sites web

L’UNRWA, l’agence d’aide des Nations unies pour les Palestiniens, pourrait se préparer à fermer définitivement ses portes, a rapporté le New York Times, citant des responsables des Nations unies.

L’agence, qui travaille dans tout le Moyen-Orient, est au cœur d’une controverse depuis qu’ «Israël» a accusé plusieurs de ses employés d’avoir participé à l’opération du 7 octobre 2023. Le «gouvernement israélien» a voté l’interdiction pour l’agence des Nations unies d’opérer en Palestine occupée  – une décision qui, selon les responsables, pourrait avoir fermé définitivement les vannes de l’UNRWA. L’interdiction devrait entrer en vigueur ce mois-ci.

«L'arrêt des opérations aura un impact énorme sur une situation déjà catastrophique», a déclaré Jamie McGoldrick, ancien coordinateur des opérations d'aide de l'ONU à Gaza et en Cisjordanie jusqu'en avril. «Si l'intention d'Israël est d'empêcher notre capacité à sauver des vies, il faut s'interroger sur la logique et l'objectif final.»

 Les employés de l’UNRWA ont déclaré au Times que la communication avec «Israël» était essentielle pour garantir que l’aide puisse être acheminée en toute sécurité à Gaza et dans certaines parties de la Cisjordanie occupée.

«Si nous ne pouvons pas partager ces informations avec les autorités israéliennes sur une base quotidienne», a déclaré Louise Wateridge, un haut fonctionnaire de l’UNRWA sur le terrain à Gaza, «alors nous mettons la vie de notre personnel en danger».

Wateridge a rappelé que 250 employés de l’UNRWA avaient été tués depuis le début de la guerre. D’autres fonctionnaires ont accusé «Israël» d’avoir empêché les travailleurs de l’agence d’entrer dans le nord de Gaza ces dernières semaines.

Cette cessation d'activités portera un coup fatal à la population palestinienne. «L'organisation fournit des services essentiels comme la nourriture, l'eau, l'éducation et les soins médicaux, dont dépendent des milliers d'habitants chaque jour. Le monde nous a abandonnés», a confié un Palestinien au New York Times.