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Plusieurs membres des groupes armés, dont étrangers, nommés officiers de l’armée syrienne

Plusieurs membres des groupes armés, dont étrangers, nommés officiers de l’armée syrienne
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Par AlAhed avec agences

Plusieurs combattants étrangers ont été nommés officiers au sein de la nouvelle armée syrienne, ont déclaré deux sources syriennes alors que les nouvelles autorités de Damas s'emploient à transformer une mosaïque de groupes armés en armée professionnelle.

La décision des dirigeants syriens de confier des fonctions de haut rang à des combattants étrangers pourrait inquiéter la communauté internationale et certains Syriens qui s'interrogent sur les réelles intentions d'Ahmed al Charaa, passé notamment par les rangs d'«Al-Qaïda», même si celui-ci a promis de respecter les minorités qui composent la Syrie.

Dans un décret publié dimanche soir, le «commandement général» d'Ahmed Al-Charaa liste 49 noms parmi lesquels ceux de membres des groupes armés et d'anciens officiers de l'armée ayant déserté à la première heure après le début de la guerre en 2011 et rallié les groupes armés.

«Les sept plus hauts gradés semblent tous être issus des rangs de HTC», souligne l'analyste Haid Haid. Il y voit une manière pour le groupe de «positionner ses membres et ceux qui en sont proches à la tête du ministère de la Défense et de la future armée» et de «diriger la restructuration de cette armée».

Deux hommes obtiennent un grade de général, notamment Mourhaf Abou Qasra, le chef militaire de HTC, qui est pressenti pour devenir ministre de la Défense au sein du gouvernement de transition. Cinq autres sont nommés généraux de brigade et une quarantaine obtiennent le grade de colonel.

Selon les sources, au moins six étrangers - dont des Ouïghours, un Jordanien, un Egyptien et un Turc - font partie de la cinquantaine d'officiers de haut rang nommés dimanche par le ministère syrien de la Défense.

De violents affrontements ont opposé les groupes armés entre eux, avant que la plupart ne se rassemblent sous la bannière de «Hayat Tahrir al Cham (HTC)», créé en 2017 en remplacement du «Front al Nosra», lié à «Al Qaïda» et rival de «Daech».

Dirigeant historique du HTC et aujourd'hui dirigeant de fait de la Syrie, Ahmed al Charaa s'est depuis employé à syrianiser et modérer son groupe en écartant des dizaines de combattants les plus radicaux. Il a déclaré dimanche que la Syrie ne pouvait pas être dirigée «avec une mentalité de milices».

Pour autant, le HTC s'est dit prêt à accorder la nationalité syrienne à certains combattants étrangers et à leurs familles en reconnaissance de leur contribution à la lutte contre Bachar al Assad. C'est le cas des officiers étrangers nommés dimanche, trois au rang de général et trois à celui de colonel, a dit une source militaire.

 

 

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