«Israël» approuve un plan d’extension des colonies dans le Golan syrien occupé
Par AlAhed avec agences
Le «gouvernement israélien» a approuvé à l’unanimité un plan visant à «développer la croissance démographique» dans le Golan syrien occupé après la chute du président syrien, Bachar Assad, la semaine dernière.
«Le gouvernement a approuvé à l’unanimité le projet du Premier ministre Netanyahu de développement démographique des localités du Golan et de (la ville de) Katzrin pour une somme de 40 millions de shekels (10,6 millions d’euros)», selon le communiqué.
«Renforcer le Golan, c'est renforcer Israël, et c'est particulièrement important en ce moment. Nous continuerons à le conserver, à le faire prospérer et à le coloniser», ajoute le communiqué.
Dans le même temps, Benjamin Netanyahu a souligné que «Tel Aviv» ne souhaitait pas entrer en conflit avec la Syrie, une semaine après avoir ordonné à ses troupes de s’emparer de la zone tampon contrôlée par l’ONU séparant la Palestine occupée et la Syrie sur le plateau du Golan.
« Nous n’avons aucun intérêt à nous confronter à la Syrie, nous définirons la politique d’Israël envers la Syrie en fonction de la réalité sur le terrain», a-t-il déclaré dans une vidéo publiée par son bureau.
Dès le lendemain de la chute du président syrien le 8 décembre, Netanyahu avait déclaré que la partie du Golan syrien annexée par «Israël» appartenait à l’entité pour toujours.
«Israël» a occupé une partie du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, lors de la guerre «israélo»-arabe de 1967, avant d’annexer ce territoire en 1981. Seuls les Etats-Unis, sous l’administration de Donald Trump, ont reconnu cette annexion en 2019.
Environ 30.000 colons «israéliens» vivent dans 34 localités du Golan annexé par «Israël», auxquels s’ajoutent 23.000 Druzes.
L’Arabie saoudite a condamné dimanche le projet. Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a exprimé «la condamnation et la dénonciation par le royaume de la décision du gouvernement d’occupation israélien d’étendre la colonisation dans le Golan occupé», y voyant un «sabotage continu des opportunités de restaurer la sécurité et la stabilité en Syrie» après la chute de Bachar al-Assad.
L'armée israélienne a occupé davantage de territoire syrien depuis que le groupe armé de «Hayat Tahrir al-Cham (HTC)», dirigé par l'ancien chef d'«Al-Qaïda» Abou Mohammad al-Jolani, a pris le contrôle de Damas la semaine dernière.
Bien qu’il ait soutenu Jolani dans le passé, Israël «prétexte» désormais la présence de ce groupe pour occuper davantage de territoire syrien et bombarder les infrastructures militaires du pays.
«Tel-Aviv» avait auparavant fourni au «Front al-Nosra» de Jolani, branche d'«Al-Qaïda» en Syrie, des armes, des ressources financières pour payer les salaires de ses membres, des soins médicaux et un soutien aérien de ses avions de combat lors de la précédente guerre du groupe contre le gouvernement syrien de 2012 à 2018.