Le Mossad appelle les soldats «israéliens» à ne pas partager les photos de Gaza pour éviter des poursuites à l’étranger
Par AlAhed avec Press TV
Les soldats «israéliens» impliqués dans la guerre génocidaire à Gaza ont été exhortés à s’abstenir de publier des photos de guerre par crainte de poursuites à l’étranger, un mois après que la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre des dirigeants «israéliens».
«Ne publiez pas de photo de vous-même sur les champs de bataille de Gaza ou ailleurs. Ne postez même pas du tout sur les réseaux sociaux», a écrit jeudi un compte sur X qui prétend être affilié à l’«agence d’espionnage israélienne Mossad».
Il a averti les soldats que les informations les concernant pourraient être envoyées à des pays qu’ils pourraient visiter un jour, «et vous pourriez être arrêtés». «Vos vacances se transformeront en cauchemar».
Plus tôt ce mois-ci, les médias «israéliens» ont rapporté que l’armée avait averti 30 soldats et officiers qui ont participé à l’assaut sur la bande de Gaza d’éviter de se rendre à l’étranger après que des groupes pro-palestiniens ont déposé des plaintes contre eux pour leurs crimes de guerre.
Le 27 septembre, des soldats «israéliens» se sont filmé en train de célébrer dans les ruines d’une école de Gaza qui abritait des Palestiniens déplacés.
Eliran Richker, un soldat «israélien», a partagé sur Facebook une vidéo où lui et trois autres militaires dansent.
Des graffitis en hébreu apparaissent sur les murs derrière les soldats avec l’inscription : «Un homme arabe est un homme mort.»
Les réseaux sociaux de Richker montrent plusieurs autres exemples où lui et ses camarades soldats posent dans des lieux occupés au détriment des Palestiniens de Gaza, pendant l’année où «Israël» a assiégé cette région.
L’une des photos montre les ruines de l’école primaire Abdelraouf Alsharif, située dans le nord de la bande de Gaza, où semble être basé le groupe.
Commentant cet avertissement, la Fondation Hind Rajab, qui cherche à obtenir justice pour les victimes palestiniennes du génocide mené par «Israël» à Gaza, a déclaré : «Il est trop tard ; les preuves ont été documentées. Les criminels de guerre qui ont essentiellement témoigné contre eux-mêmes n’échapperont pas à la justice».
La Fondation a déposé plusieurs plaintes dans divers pays contre les forces «israéliennes» qui ont participé à la guerre génocidaire à Gaza. Elle a également déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) contre 1 000 soldats israéliens.
La fondation porte le nom de Hind Rajab, symbole des souffrances de Gaza. Le 29 janvier, la petite fille Hind voyageait en voiture avec son oncle, sa femme et leurs trois enfants, fuyant les combats dans le quartier de Tel Al-Hawa à Gaza City, lorsqu’ils ont essuyé des tirs israéliens.
Coincée dans le véhicule criblé de balles et entourée de ses proches morts, Hind a demandé de l’aide à la Société du Croissant-Rouge palestinien (PRCS).
Deux premiers intervenants, Yousef Zeino et Ahmed al-Madhoun, ont été déployés pour tenter de sauver Hind, mais la Société du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) a rapidement perdu contact avec eux, ainsi qu’avec la petite fille.
Le 10 février, les corps de Hind et de ses proches ont été retrouvés gisant dans la voiture. À quelques mètres de là, une ambulance incendiée a été retrouvée avec les restes des deux ambulanciers qui ont tenté de sauver la fillette.
Le mois dernier, la CPI a émis des mandats d’arrêt contre le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu et «l’ancien ministre des Affaires militaires» Yoav Gallant «pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis entre au moins le 8 octobre 2023 et le 20 mai 2024, jour où le Procureur auprès de la CPI a demandé la délivrance de mandats d’arrêt».
«Israël» a lancé une guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023 après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a lancé l’opération surprise Déluge d’Al-Aqsa contre l’entité occupante en réponse à la campagne de sang et de dévastation menée par «Tel Aviv» contre les Palestiniens depuis des décennies.
L’assaut «israélien» contre Gaza a jusqu’à présent tué au moins 44 835 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé plus de 106 356 autres. Des milliers d’autres sont également portés disparus et présumés morts sous les décombres.